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 The Whiskey of Peace. || Randy

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Demetrius Rosenbach
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MessageSujet: The Whiskey of Peace. || Randy   The Whiskey of Peace. || Randy EmptySam 13 Mai - 0:45

Sasha trouvait sa place, elle s’épanouissait dans ce monde de règle qui n’était pas sans rappeler le camp qu’avait été celui de son grand-père. Cette espèce de secte aux mœurs parfois bien pire que celle des Amish. Si Demetrius avait mis un point d’honneur en devenant le compagnon d’Ash à remettre de l’ordre et de la bienséance dans cette communauté : il savait que celle qui était aujourd’hui comme la chair de son sang se complaisait à suivre les ordres. Le docteur étouffait. Il se sentait de plus en plus oppressé et les regards que lui lancent certains membres de la milice mettant à mal sa volonté de bien faire. S’il prend soin de ses patients et reste cordiales avec ses collègues : il ne peut pas afficher un faux sourire ou prétendre que tout va bien en dehors de ce cercle si fermé de proches. Et pourtant il cache son spleen à Sasha qui n’a pas besoin de ça. L’anxiété de la jeune femme résultant de l’annonce sur la captivité de son père la rendait instable aux yeux de Demetrius qui avait promis à Ash de prendre soin d’elle. Rien n’arriverait à la prunelle de leurs yeux, à cet enfant qui était le leur en quelque sorte. Avec l’adolescente, le docteur revit et il lui témoigne une tendresse sans égale. Même quand ils sont en public il a des attentions envers la jeune femme. De toute façon, il sait que la Milice a évidemment compris qu’elle était son point faible. Il espérait secrètement et de tout son cœur que si malheur il devait lui arriver : Primrose prendrait soin d’elle. Ashton savait sa fille à Lafayette, il viendrait la chercher quand il sortira des Horsemen. Demetrius pensait chaque jour à lui et s’accrochait au fol espoir qu’il était encore en vie. Quelque part. Loin de lui certes, mais vivant. Il ne demandait rien de plus au fond. Une vie sans Ash n’en ai pas une, alors il est inutile de parler d’une quelconque survie bien qu’il continuerait d’avancer le cas échéant au nom de Sasha et seulement en son honneur.
Après une longue journée de travail, passant de maisons en maisons avant de finalement rejoindre le cabinet : il ferme lourdement la porte de ce bureau de fortune pour sortir une bonne fois pour toutes de la bâtisse qui servait d’infirmerie à la communauté de Lafayette. Les jours passaient, les rumeurs courraient et les têtes tombaient pour ainsi dire. Demetrius avait noté l’atmosphère lourde qui était tombée depuis la première exécution. Le vent tournait et il emmenait avec lui les espoirs que la folie humaine épargnerait ceux qui ont réussi à surmonter l’apocalypse. Le docteur recueillait dans le secret de tous, les complaintes de certains qui lui faisaient confiance et qui voyait en lui ainsi qu’en les autres docteurs un avenir. C’est probablement pour cela qu’il faisait un point d’honneur à rester loin des magouilles politiques. Il voulait aider les gens et pour cela il devait rester dans l’ombre. Il serait idiot de croire qu’il n’est pas assez conscient de la précarité de sa situation pour prendre des risques de toute façon. Demetrius se tenait loin du conseil, de la milice pour des raisons évidentes. Son nom ne devait pas être loin de la tête de liste pour finir dans la fosse. Celle-là même dans laquelle il est tombé quelques jours plus tôt lors d’une mise en garde.

Il passe la porte de l’immeuble et d’un pas lourd, pose tour à tour ses pieds sur le vieil escalier de bois dont les lattes craquent sous son poids. Les mains dans les poches, ses épaules affaissées, le regard vide et baisé : Demetrius n’a pas fier allure. Il s’est concocté pour la nuit à venir un somnifère naturel. Il voulait dormir. Poser sa tête sur l’oreiller et ne pas penser à la mort imminente ; à la possible disparition de Sasha s’il faisait un seul faux pas ; à ce que devenait Ash et s’il était encore en vie. S’il voulait croire avec ferveur que des jours meilleurs viendront : c’était sans compter sur sa mélancolie qu’il traîne depuis l’enfance et qui détruit sans impunité ses maigres défenses. Demetrius ne voulait pas non plus penser au plan qu’il échafaudait pour partir. Pour s’enfuir de cette communauté avec Sasha. Trouver un endroit sûr et aller chercher Ashton.
Une fois chez ce qui était son nouveau chez-lui, il ferme la porte et reste plusieurs minutes adossé contre cette dernière : laissant la nuit l’envahir et l’enlacer de ses bras sécurisants avant de rompre l’étreinte en allumant une bougie. Il utilise la flamme pour éclairer la pièce et embraser les autres chandelles jusqu’à ce qu’il puisse y voir clair. Il tire de sous le canapé de fortune une caisse et en sort une bouteille de whisky. Il referme soigneusement la boîte et la cache à nouveau. Quand il entend frapper, il souffle longuement et va ouvrir. Le visage de Randy apparaît. Sans de grandes cérémonies, il ouvre et le laisse rentrer.

« Lee. » Salue Demetrius avant de refermer la porte et de s’asseoir sur le canapé avant d’ouvrir la bouteille. Un mot était collé à cette dernière, en tombant : il attire l’attention de Demetrius qui se baisse pour le récupérer et y lire.

I’ll find you and marry you Gillian, one day, soon, in Irlande. I promise. Please don’t drink everything without me. Jack.

Cela le fait sourire et il glisse le mot dans sa poche avant d’ouvrir la bouteille et d’en boire plusieurs lampées.

« Que me vaut l’honneur ? » Souffle-t-il en tendant la bouteille d'alcool au membre du conseil. De tous, il était le seul qu'il supportait.
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MessageSujet: Re: The Whiskey of Peace. || Randy   The Whiskey of Peace. || Randy EmptyJeu 18 Mai - 21:09

Il faut que Lee mette le nez dehors pour s'apercevoir que la journée touchait à sa fin. S’il est surpris de voir les rues quasiment vides, il comprend bien vite que l’heure du couvre-feu a presque sonné. Même une heure avant l’extinction des feux, les résidents ne prennaient pas le risque de se faire prendre par l’heure qui tourne. Contrairement au conseiller. Il en déduit au moins que personne, ou presque, ne s’amusait à jouer avec les règles. Une crainte en conséquence des lois récemment renforcées et de l’atmosphère sévère imposé par le conseil et la milice. Lee ne pouvait qu’en être satisfait. Il savait qu’il ne pouvait pas tirer de conclusion trop hâtive et que le moindre relâchement amènerait à d’autre écart, puis des infractions jusqu’au pire. Pourtant, il garde espoir qu’un jour la vie à l’intérieur des murs retrouve un jour une certaine normalité.

Le temps d’un instant pris par ses pensées, il oublie ce qui l’avait poussé dehors. C’est lorsqu’un milicien de garde lui fait un signe de loin qu’il revient à son objectif. Les faits lui avait été reporté par Primrose, ou plus précisément il avait demandé à la médecin si elle savait plus à propos de ces rumeurs qui circulaient sur son collègue, Demetrius. Il lui manquait l’élément le plus important, celui qui justifiait les moqueries qui circulaient entre certaine équipe de milicien. Et même s’il faisait confiance aux paroles de Morales, il savait qu’il n’obtiendrait que le fin de mot de l’histoire de la bouche du mieux concernés. Le voilà qu’il traverse les habitations, le pas vif comme par peur de se faire encore rattrapé par le temps. En quelques instants, il retrouve le logement du docteur et frappe à sa porte de quelque coup sec. « Salut doc. » lance-t-il informel. Il aurait voulu se montrer plus décontracté qu’avec sa chemise bien attaché et sa cravate aux rayures douteuses mais il ne s’était accordé aucune pause depuis.

Il se laisse inviter à l’intérieur et son regard ne peut s’empêcher de fuir partout. Il découvre son environnement et surtout découvre surtout la bouteille dont il reconnaît parfaitement l’étiquette. Randy a un sourire, loin de lui l’idée de le sanctionner ou le privé du seul plaisir qui devait faire tenir l’homme encore debout. « J'ai entendu dire qu'il y avait de la bonne gnôle par ici. » Ce qui était loin d’être vrai. Quoique, maintenant qu’il y repense il a déjà du l’entendre de la bouche de un ou deux patients. Il mettait cependant au défis tous les résidents, milice et conseil compris, d’affirmer sans crainte qu’ils ne cachaient rien. Cigarette, alcool, bonbon et autre denrees rares qu’ils pouvaient garder égoïstement. En souvenir de l’ancien temps. « Tout finit par se savoir ici, mais ça tu dois déjà le savoir vu que tu en as payé le prix. » Lee finit par s’asseoir dans un fauteuil face au médecin alors qu’il met le doigt sur le vrai sujet qui l’amène. Il porte ses yeux au regard fatigué de Demetrius, saisissant sa réaction qui en dirait sûrement plus que ses mots à venir. « Je suis pas là demander des comptes. Je viens… aux nouvelles. Savoir si tu es blessé. Si tu n’as rien de plus grave que quelques bleus fâcheux ? » Il tend le bras pour se saisir de la bouteil, le remerciant d’un hochement de tête. Il n’allait pas se faire prier. Il mit son nez au-dessus du goulot avant d’en absorber quelques gorgés qui lui brûlent la gorge. Il grogne mais ne peut nier la qualité du breuvage. Il lui rend l’alcool. « Je suppose que c’est pas cette bouteille qui t’as causé tout ces soucis. Sinon tu serais déjà mort. » Une remarque délicate qu’il accompagne néanmoins d’un léger rire pour qu’il ne se voit pas offusqué.
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MessageSujet: Re: The Whiskey of Peace. || Randy   The Whiskey of Peace. || Randy EmptyLun 22 Mai - 0:05

Demetrius se doutait bien qu’un membre du conseil viendrait le voir. Lequel ? Il ne le savait pas mais une parti de lui espérait Randy. Il ne pouvait pas l’expliquer, mais il semblait plus à même d’être… Persuadé ou tout du moins assez intelligent pour écouter les gens au lieu de leur trouer le crâne. Alors quand il ouvre la porte et voit la carrure de l’ancien soldat : il le laisse évidemment rentrer avant de fermer soigneusement la porte. Sortir les bouteilles de whiskey était peut-être un acte idiot, Randy avait le pouvoir de claquer les doigts et de lui prendre : mais Demetrius n’était pas le genre d’homme qu’on souhaitait avoir en ennemi. Il était coriace. Pardonnait le plus souvent, mais n’oubliait jamais. Et après tout : tout le monde avait son jardin secret. Chacun avait ses petits trésors : lui était ambré et enivrait les esprits. Le vice de la bouteille était une addiction qu’il traînait derrière lui comme celui de la nicotine.

« Ma foi je ne sais pas qui t’as dit une telle chose : je ne partage pas et je n’ai pas d’amis ici. » Il souffle : « Tu es l’exception parce qu’il est mal poli de ne pas proposer quand quelqu’un a l’amabilité de vous rendre visite. » La suite lui fait serrer les dents et il ravale le torrent de paroles qui montaient dans sa gorge en portant la bouteille à ses lèvres pour boire plusieurs gorgées. Finalement, il demande d’une voix étrangement calme : « Serais-ce une menace ? » Une question légitime.

Il s’allume d’ailleurs une cigarette une fois ses mains libres. Il n’en propose pas une à Randy. Il lui donnait de l’alcool, c’était déjà bien. Demetrius regarde le membre du conseil.

« Trop aimable. » Dit-il avec un faux sourire qu’il perd rapidement. « Mon cadave serait déjà froid et tes petits camarades seraient ivres morts. » Le médecin reprend la bouteille : « Tout comme je sais que tu n’es pas là pour m’arrêter ou m’exécuter. J’aurais déjà été jeté dans un de vos camions dans le cas contraire. »

Demetrius arque un sourcil et tire sur son bâton de nicotine avant de reprendre une gorgée de whiskey. Il donne la bouteille à Randy et se lève pour chercher dans sa commode avant le lancer le carnet en cuir près de son invité :

« Aleksei a trouvé mon carnet sur le bureau, comme la vie privée ici ne compte pas il s’est empressé de le lire. Ma foi il aurait dû savoir que ne suis pas assez idiot pour laisser mes pensées à la porter de n’importe qui si mon but était réellement de les cacher ne penses-tu pas ? De toute façon, quiconque avec un sens commun, un peu d’esprit et de jugeote s’insurgerait de ce qui ce passe dans ce camp. »

Il sourit faussement, gardant un calme olympien. Demetrius avait compris que si tel était son destin de mourir dans ce camp : eh bien il le serait. Qu’importe ses actions.

« L’apocalypse semble avoir fait perdre la raison à beaucoup ou plutôt… Le pouvoir est un poison qui de tout temps à fait tourner la tête. Et quand les choses dérapent : seule la force semble être la réponse. » Demetrius n’a pas quitté du regard Randy : « La liberté de pensée doit rester un droit intouchable.  Des révoltes commencent pour moins que ça. »

Cela étant dit, il réfléchit et gratte avec son pouce son sourcil : « Mais ne t’en fais pas, j’ai compris la leçon quand tes camarades m’ont jeté dans la fosse de ceux que vous exécutés. Je me tais et ne  prêche que votre bonne parole et obéit à vos ordres au pied la lettre. Penser des choses ne veut pas dire les mettre en application. »
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MessageSujet: Re: The Whiskey of Peace. || Randy   The Whiskey of Peace. || Randy EmptyVen 26 Mai - 6:13

La patience et l’effort amicale du conseiller n’avait pas suffi à apaiser les tensions. Il ne s’attendait pas vraiment à taire la rancœur du médecin rapidement. Mais il avait pensé, bêtement, pouvoir discuter sans animosité. Lee n’en tient cependant pas rigueur. Par habitude, il est la tête dont les résidents du camp ont pris l’habitude de juger coupable. Parce qu’il n’y avait aucune explications à ce nouveau monde irrationnel, il fallait bien trouver une explicatif. Une faute. Un problème. « C'était une blague Demetrius. Une mauvaise blague mais une blague quand même. Personne ne sait pour tes bouteilles. » Lâche-t-il en se blâmant lui-même. Il avait tenté un parallèle entre les rumeurs sur ses opinions et l’alcool. Rien de très subtile, il devait bien se l’avouer. « Et on a même pas de camion. » Et donc personne à jeter dedans. Il tient néanmoins à le rappeler. A force de diaboliser leurs actions, les accusations menaient à l’invention d’acte que le Conseil et sa milice n’avaient jamais exécuté.

La bouteille tombe de nouveau entre ses mains et, bien trop occupé à la vider, il ne prête pas attention au carnet qui est jeté à ses côtés. Il a bien une œillade intriguée mais il sait déjà ce qu’il en court. Il écoute les explications toujours aussi hargneuses mais il s’agissait d’une histoire qu’il connaissait déjà du point de vue d’Aleksei. Silencieux mais l’air concerné, Randy subit toutes les accusations indirectes. Ce n’étaient pas les premières ni les dernières qu’ils entendraient, il s’était une raison et il avait appris à les écouter puis à répondre à celles-ci. « Je crois que tu oublies que nous vivons plus dans le même monde et que la liberté de penser n'est plus un droit mais un motif pour tuer ou être tué. » Il hoche la tête comme pour souligner la logique de ces propos qui veut rationnels. Son regard préfère s’intéresser à l’étiquette de la bouteille qu’il avait gardée. « Que tu sois à Lafayette ou dehors. » La bouteille est son autorité. Et il en convient de rappeler de temps en temps qui détient cette autorité avant de boire une nouvelle gorgée.

Randy se racle la gorge pour dissiper le mélange d’amertume et de chaleur qui traverse son corps. Il vient poser ses avant-bras sur ses genoux ce qui le rapproche un peu plus du médecin. Il plonge dans la fumée accumulé par sa cigarette, non sans lui rappelé ses années de fumeurs. Désormais, il détestait l’odeur. « Ce n'est pas moi qui est donné l'ordre de te jeter dans la fosse. Mais je t’imagine mal tirer des conclusions aussi ridicules. Mais je tiens à le préciser… Car si ce n’est pas moi, ce n’est pas non plus un membre du Conseil. Et c'est bien ça qui me dérange. Ils ont agis de leur propre chef. » Randy lève les yeux vers son interlocuteur alors qu’il tente d’expliquer le réel problème. Le problème du chef de camp n’était pas les opinions de Demetrius et encore moins de savoir s’il adhérait ou non à ce qu’il se passait. Son problème venait de cet instant d’autorité qui lui avait échappé. « Je suis venu chercher des noms doc. » Et il comptait bien y remédier rapidement.
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Demetrius Rosenbach
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MessageSujet: Re: The Whiskey of Peace. || Randy   The Whiskey of Peace. || Randy EmptySam 27 Mai - 17:23

Ce que Demetrius pouvait être injuste quand il en avait décidé ainsi. Aveugle, il préférait mettre tout le monde dans le même panier plutôt que de prendre les individus un par un. C’était plus simple. Moins contraignant et comme ça il n’avait que très peu de chances d’être déçu. Mettre ses espoirs dans une personne et les voir voler en éclats étaient un sentiment désagréable que Demetrius avait déjà expérimenté. Assez tout du moins pour ne pas souhaiter en faire de nouveaux les frais. La note bien trop salée laissait des séquelles. Des conséquences qui l’ont façonnée et qui influencent encore son quotidien. Alors oui, il attaque et n’arrive pas à comprendre la blague que fait Randy probablement pour le détendre. Seul un sot pouvait voir que Demetrius n’était pas tendu et l’homme qui lui faisait face de ne mangeait pas de ce pain-là. C’est probablement pour cela qu’il arrivait autant à le supporter.

« Désolé. » Souffle-t-il. Il devait réellement apprendre à comprendre les sous-entendus et ne pas tout prendre au pied de la lettre. « Je devrais le savoir maintenant, comprendre ton humour. » Il hausse les épaules : « Si vous le désiriez vraiment vous pourrez en trouver un. »

Demetrius tentait de réfréner sa colère et surtout son amertume mais cela était peine perdue. Quoiqu’il fasse : il avait envie de se jeter à la gorge de Randy. Parce qu’à ses yeux les possibilités qu’il est quelque chose à voir avec toute cette histoire étaient grandes. Trop importantes tout du moins pour ne pas que Demetrius se méfie. Il décide de prendre le problème à bras le corps et de donner l’objet l’incriminant, celui-là même qui avait fait bondir Aleksei. Le docteur n’en avait absolument pas honte. Il pensait chaque mot qui noircissait le papier. Sa franchise le tuerait. Cela était une évidence.

« Instaurer la terreur de dire un mot de travers, est-ce réellement ce que le conseil souhaite ? Parce que c’est clairement ce qui se passe et tôt ou tard ça va vous pétez à la gueule. Il ne faudra pas vous étonner. Le monde est différent, je te l’accorde, mais il est déjà assez difficile de survivre pour qu’en plus il y ait cette épée de Damoclès. » Demetrius comprend pourtant le point de vu de Randy : « Tu as déjà survécu dehors ? » Demande-t-il simplement.

Continuant de fumer, il remarque que Randy s’approche de lui. Le docteur reste assis au fond du canapé, son regard ne quittant pas un seul instant le visage de l’homme qui lui faisait face. Il l’écoute, hoche la tête :

« Je ne te pense pas aussi con non. » Insinuait-il que les autres à la tablée des grands manitous l’étaient : en un sens oui. « Qui te dit que ce n’est pas un autre membre du conseil eh ? »

C’était à son tour de se rapprocher en posant ses avant-bras sur ses genoux pour souffler à voix basse cette question. Comme si on les écoutait. Des noms ? Autant dire qu’il est surpris et cela peut se lire sur son visage. Il laisse d’ailleurs le silence s’installer, sa cigarette se consommer sans qu’il ne tire dessus.

« Liam et Joe. » Finit-il par lâcher en cherchant les iris de Randy pour se plonger dans ses yeux : « Ils m’ont emmené sois disant pour constater la mort d’un homme une fois qu’ils lui ont collé une balle dans la tête. Je ne connais pas son identité. Il portait une chemise à carreaux bleus et des santiags noires avec un jean délavé. » Autant dire un citoyen lambda.

Il prend une dernière bouffée de nicotine et écrase entre ses doigts le mégot. Le regard baissé, il contemple le bout de ses chaussures : « Tu as le droit de ne pas me répondre, mais… Tu sais quelque chose sur les Horsemen ? »  
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MessageSujet: Re: The Whiskey of Peace. || Randy   The Whiskey of Peace. || Randy EmptyDim 4 Juin - 1:40

S’il avait déjà survécu dehors ? C’est une question à laquelle Randy ne préfère pas répondre. La réponse est évidente, non il n’a jamais affronté l’extérieur. Il est resté deux, peut-être trois jours au grand maximum lors de grande expédition. Mais ils étaient en nombre et équipé. Il ne pouvait qu’imaginer la dangerosité du monde sauvage et de quoi était capable ceux qui y survivait. Ce qui suffisait, car l’imagination amplifie chaque récit qu’on lui rapporte.

Liam et Joe.

Randy obtient finalement les noms qu’il traquait depuis qu’il avait connaissance de cette histoire. Il n’est pas surpris d’entendre le premier nom, au contrairement au deuxième. Il établit vite une un rapprochement, peut-être une conclusion trop hâtive qu’il serait amené à revoir. L’explication la plus simple voudrait que Joe se soit laissé influencer par Liam que le Conseil s’était déjà vu reprendre à plusieurs reprises. Lee avait surement manqué d’autorité à ce moment-là, pensant naïvement que ces hommes et femmes qui portaient le titre de milice serait le respecter à défaut de lui être totalement loyal. Plus les jours avançaient, plus le cercle de confiance s’affaiblissait.

Il remercie le médecin d’un hochement de tête alors qu’il se réinstalle au fond de son fauteuil. « Liam et Joe. L’appel de la bouteille revient et il s’empresse de la vider de quelques gorgée avant de la rendre à son propriétaire. Tu n’auras plus à te soucier d’eux, ni des autres. » Il n'a pas besoin de promettre. Ou plutôt, il n'en a plus l'utilité. Lee passait son temps a promettre et il était toujours remis en question. Il laissait désormais les personnes propres juges de la sincérité du militaire. Il s'essuie les lèvres d'un revers de la main avant de planter son doigt sur l'accoudoir du siège. « Je suis le chef de ce camp, que ça plaise ou non. Personne ne prend de décision dans mon dos. Cela vaut pour les miliciens comme pour le Conseil. Et il faut croire qu’il n’y a qu’eux qui l’ont compris. » Il ne soupçonnait personne dans le Conseil d’agir ainsi sans lui en faire part. Il n’imagine ni Saul, ni Aleksei et encore Primrose assez con pour ça. Surtout quand il était celui condamnait les non-obéissant à la sentence de mort.

Le regard du brun s’échappe encore une fois dans la pièce, tâchant de deviner sans réellement conviction ce qui était déjà présent et ce qui avait été rajouté par le médecin. Il s’agit surtout d’un léger moment de répis. Un instant d'inattention, conséquence directes des quelque grammes d’alcool qui circulaient déjà dans ses veines. Il pense à se relever, prendre appui sur les accoudoirs pour filer droit. Il avait eu ce qu’il désirait. Mais Demetrius retient son attention et Randy reste cloué au siège. Horsemen. C’est bien la première fois qu’il entend ce nom oui mais il devine vite, trop vite, de quoi ou plutôt qui il s’agit. Si l’homme s’en inquiète, s’il cherche à avoir des informations c’est que la rumeur lui est parvenue jusqu’à lui. De ce camp qui prenait de l’ampleur et qui menaçait la sécurité déjà branlante de Lafayette. Ce qui retient néanmoins plus l’attention de Randy c’est que le doc connaît leur nom. « Je sais pas, à toi de me dire. Tu sembles bien plus en savoir que moi parce que jusque-là je n’avais pas entendu parlé de leur nom. » Le brun réclame la bouteille, décidant finalement de rester de profiter un peu plus du présent. « J’ai pas souvenir que tu es évoqué une appartenance à un autre camp au moment de venir ici. » Lee était loin de se rappeler de tous les entretiens qu’il faisait passer aux nouveaux arrivants mais il tâchait de garder les éléments important des résidents qu’il jugeait plus « important », comme un médecin par exemple. « Dis-moi tout Doc. J’adore les histoires avant d’aller au lit. » Lance-t-il en croisant ses jambes alors qu’il se met plus à ses aises.

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MessageSujet: Re: The Whiskey of Peace. || Randy   The Whiskey of Peace. || Randy EmptyDim 4 Juin - 16:03

Pourquoi demander à Randy s’il avait déjà eu le malheur de survivre dehors ? Pour que Demetrius puisse lui coller dans les dents qu’il ne peut pas savoir ce que c’est. Pour lui expliquer que lorsqu’il n’y a pas de remparts entre les morts et vous alors seule la solidarité et la confiance peuvent vous sauver. Il ne répond pas. Cela voulait tout dire et il décide de ne rien dire bien que l’envie soit belle et bien là. Randy n’était pas son ennemi. Le doc espérait que cela ne soit jamais le cas. Au lieu de ça, il donne les noms sans réellement hésiter et pourtant il aurait aimé pouvoir régler ce problème de lui-même. Demetrius était le genre d’homme fier qui ne supportait pas qu’on lui tend la main. Et puis il pouvait déjà entendre les possibles rumeurs qui naîtraient de cela. Qu’il était un rapporteur, indigne de confiance et tout le récit habituel qui suit généralement ces pensées au sein d’une communauté. Surtout celle de Lafayette où le moindre potin semblait être la nouvelle du siècle.

« Merci. » Il continuerait de juger les actes du conseil en se la fermant et dès qu’il le pourrait : il prendrait ses cliques et ses clacs avec Sasha pour partir. « Je te fais confiance. Tu m'as l'air d'être un type bien, je t'ai osbervé. » Une chose rare pour le docteur.

Demetrius attrape la bouteille pour prendre quelques gorgées, il avait besoin de courage pour parler de la suite. Elle ne serait pas plaisante. Surtout pour lui car il devrait se confier à Randy. Et cela le rendait malade. C’était un fait général : il n’aimait pas parler. Tout simplement. Mais après tout, il était le chef, s’il quelqu’un pouvait en savoir plus sur les Horsemen : c’était lui. Il devait prendre le risque. Chaque jour loin d’Ash était une torture. Il avait besoin de lui pour ne pas perdre pieds et Sasha aussi. Elle parlait déjà d’aller attaquer les Horsemen. Son innocence était aussi triste qu’attendrissante. Il donne la bouteille à Randy.

« Si tu insinues que je suis un Horsemen, je te rassure ce n’est pas le cas. » Il tire ses cheveux en arrière et repose son dos contre la banquette : « Une personne chère à mon cœur m’en a parlé. » Il souffle : « Je compte sur toi pour ne pas raconter à d'autre ce qui va suivre. »

Quand le chef dit qu’il aime les histoires avant de s’endormir, une risette s’étire sur le visage fatiguée de Demetrius :

« Tu veux que je commence avec : ‘’Il était une fois... ?’’ ? » Une boutade cela allait de soi. « Avec Ash, nous avons construit un clan, tout du moins reprit celui de son père. Nous avions réussi à trouver une bonne dynamique. Les rôdeurs n’étaient plus réellement une menace, mais un gang qui porte le nom d’Horsemen traînait dans les parages. Un matin je suis parti enquêter, voire de mes propres yeux leur œuvre et déterminer si c’était une horde ou bien des hommes qui ont tué les clans autour. C’est là où j’ai été séparée des hommes qui m’accompagnaient. Après avoir été torturé par un individu dont je ne me souviens plus le nom : je suis arrivé ici. » Il cherche dans sa poche et reprend une cigarette, il l’allume et reprend le récit : « Il n’y a pas longtemps… J’ai revu Ash. Et j’ai appris que les Horsemen ont trouvé notre camp, ont tout détruit, tuer tout le monde sauf le chef. » Il serre ses poings : « Il est aujourd’hui leur prisonnier et c’est un miracle que Sasha ait survécu. » Demetrius tire nerveusement sur sa cigarette. « Ce n’est qu’une question de temps avant qu’ils s’en prennent à Lafayette. » Souffle-t-il. « Vous devez vous tenir prêt. Il n'épargne personne. Sasha m'a raconté. »
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