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 (int. 2 ft. Saul, Randy, Ram et Judith) it's all over but the dreaming.

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Judith Sykes
Judith Sykes

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MessageSujet: (int. 2 ft. Saul, Randy, Ram et Judith) it's all over but the dreaming.   (int. 2 ft. Saul, Randy, Ram et Judith) it's all over but the dreaming. EmptyMar 6 Juin - 2:36

« it's all over but the dreaming. »

On sent tous ce moment où notre vie bascule. Ce léger vertige qui précède la chute. L’air qui se charge d’électricité quand on s’apprête à se faire frapper par la foudre. Sur le chemin du retour, Jude avait eu l’estomac noué sans vraiment réaliser pourquoi. Elle se disait simplement que retourner entre quatre murs commençait à lui peser ; difficile de se réhabituer à une cage quand on avait goûté plus d’une fois à l’extérieur, aussi dangereux et imprévisible soit-il. Seulement, elle avait beau rationnaliser, le malaise était toujours là. Il persistait. Il s’intensifiait. Alors, Judith, elle pédalait plus vite sur ce vélo rose. La raison de sa sortie hebdomadaire avec Saul. Il lui avait proposé de l’accompagner pour essayer de trouver une bécane pour grands, parce que c’était pas forcément juste que les gamins soient les seuls à en avoir. Et parce que c’était utile ce genre de moyen de locomotion : plus rapide qu’une paire de jambes, silencieux, inépuisable ou presque. Elle tournait autour d’un militaire dépité par sa trouvaille, qui aurait crevé d’envie de jeter un pot de peinture sur ce rose bonbon. A croire que cette couleur le poursuivrait jusqu’à la fin de sa vie. Jude, elle en avait été plutôt contente. Ouais, ça la faisait paraître encore plus gamine, et alors ? Saul grogne et ça l’amuse d’autant plus. Elle ne pourra pas oublier les malheurs de la semaine dernière, mais perchée sur sa simili Harley Davidson, elle pouvait prétendre n’avoir besoin de personne. Un gros mensonge, sucré comme un bonbon, amer à la fin.

« Allez, Saul, encore dix minutes ! »

Elle revient vers lui en arrêtant de pédaler, se laissant porter par son élan. Jude tourne le guidon, fait un cercle autour de son compagnon d’infortune, puis deux, avant de repartir en avant. Répétant le manège inlassablement. Sa blessure au mollet a bien cicatrisé, même si elle reste encore un peu rouge. Elle ne devrait d’ailleurs pas trop pousser sur son muscle, mais la sensation du vent s’engouffrant entre les mèches de sa queue-de-cheval est grisante. C’est un peu ça, la liberté. Jude se dresse soudainement sur sa selle, mettant un pied à terre pour pouvoir poser une main en visière.

« Y’a quelqu’un à la porte… On était pas les seuls sortis cet après-midi ? » Pendant qu’elle s’adresse au militaire, elle voit une autre silhouette sortir de Lafayette. Si le premier lui est inconnu, ce n’est pas le cas du second. « Randy est là. »

Rien d’étrange en soi. Certes ce n’est pas commun que la tête du conseil aille accueillir un étranger, mais ce n’est pas totalement improbable. Elle cale de nouveau son pied dans la pédale, attendant Saul pour se remettre à pédaler doucement. La curiosité pourrait lui donner des ailes. Sauf qu’elle se retient. Dehors, la situation peut dégénérer en un clin d’œil. Elle lâche le guidon pour effleurer la crosse du python qu’on lui a encore refilé. Est-ce qu’elle serait capable de tirer sur un humain ? Un vrai, qui respire et dont le cœur bat ? Sans doute pas. Mais elle serait prête à faire semblant si cela pouvait lui sauver la vie.

« Hi boys. »

Le pneu crisse quand elle serre les freins. Le regard de Jude passe de Randy à Ram, l'inconnu susnommé. Il n'a pas l'air dangereux pour un gars venu de derrière les barricades. Il est même plutôt propre sur lui. Est-ce qu'il viendrait d'une autre communauté ?
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MessageSujet: Re: (int. 2 ft. Saul, Randy, Ram et Judith) it's all over but the dreaming.   (int. 2 ft. Saul, Randy, Ram et Judith) it's all over but the dreaming. EmptyMer 7 Juin - 1:17

« Judith, putain, reviens. » Il cria, un peu fort, un peu méchamment, le regrettant immédiatement. Pas pour le ton, mais son niveau de voix n’avait cessé de faire des allers-retours entre les murmures et le vacarme, entre la prudence presque psychotique avec laquelle Saul essayait d’encadrer une Judith vagabondant et le besoin de gueuler pour la rappeler à l’ordre. Des ordres que la gosse n’avait de toute manière jamais suivis, et aujourd’hui ne ferait pas exception. L’ancien lieutenant souffla fort en accélérant le pas, dans l’ombre vivace d’un vélo rose lancé à toute allure. D’un œil mauvais, Saul contempla l’erreur du jour faire un joli demi-cercle dans l’avenue dégagée avant de revenir vers lui dans une série de petits bruits métalliques infects, qui n’était rien comparée à la couleur bariolée du machin. C’est qu’il avait promis. Aux quatre ados fuyants qui avaient regardé avidement la quinzaine de petits gosses enchainer les tours sur le petit tricycle retapé par Vasarely pendant sa semaine de convalescence. A Judith Sykes, aussi, qui quémandait joyeusement, sur un ton qu’il ne pourrait lui refuser, dix minutes supplémentaires de bonheur. « Dix minutes hein. » Marmonna Saul alors qu’elle s’éloignait à nouveau.

Brusquement, elle s’arrêta, perchée sur les pédales pour mieux apercevoir les deux hommes avancer comme eux en direction des portes de Lafayette. Randy est là. Le regard de Saul passa de la silhouette familière du chef de camp à l’inconnu à ses côtés. Instinctivement, Vasarely posa la main sur sa radio pour augmenter le son. Rien n’en sorti. En baissant les yeux, il aperçut le voyant rouge éteint. Cassé. Ou plus de batterie. « Merde. » Jura-t-il tout bas. Puis en la voyant redémarrer. « Attends ! » Elle était déjà loin. « Merde. » Répéta Saul, accélérant à sa suite, faisant glisser la lanière du fusil de son épaule. Jamais trop prudent. Il repensa à la dernière discussion qu’il avait eu avec Lee, et ses inquiétudes concernant le violent groupe de survivants postés aux alentours, et en apercevant Randy si près de l’autre, Vasarely se sentit rapidement envahi par la panique. A quelques mètres du duo que Judith saluait déjà avec un naturel désobligeant, il leva le canon de son fusil vers l’inconnu. Il passa sa main libre sur le bras de Sykes pour lui intimer de ne pas bouger. « Pose le vélo. » Dit-il, fermement, plus fermement que d’habitude. Alors qu’elle s’exécutait, Vasarely lui tendit son fusil tout en décrochant le révolver à sa ceinture, toujours en direction de l’inconnu. « Randy ? » Demanda Saul sans quitter l’autre des yeux. Pas plus menaçant qu’il ne demeurait prudent, la main sur le flingue mais le doigt dérogeant de la gâchette.
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MessageSujet: Re: (int. 2 ft. Saul, Randy, Ram et Judith) it's all over but the dreaming.   (int. 2 ft. Saul, Randy, Ram et Judith) it's all over but the dreaming. EmptyMer 7 Juin - 3:22

Randy jeta un coup d’œil par-dessus son épaule. Puis il recommença, comme curieux d’étudier l’homme sous toutes ses coutures. Le brun finit par avoir un sourire alors qu’il guide la marche le long des remparts du camp. « C’est pas tout le monde qui a la chance d’avoir les fesses saines et sauves grâce à Morales. » Il était intrigué. Peut-être un peu jaloux. Il avait tenté de demander à la jeune femme ce qui le poussait à surveiller cet homme particulièrement mais elle avait réussi à lui fermer le clapet pour qu’il aille chercher son patient extérieur. Il n’était pas vraiment partant et pourtant le voilà qui revenait avec l’indien aux portes du camp, avec comme prévu un échange de troc pour payer ses soins. Quelques babioles, de l’outillage surtout, mais c’était toujours mieux que rien. Le militaire avait imposé pour seul condition que l’examen se passe à l’extérieur et non pas à l’intérieur. La procédure pour faire entrer un nouveau était tout autre.

Il ne reste que quelques mètres quant au croisement deux silhouettes, l’une roulante, l’autre boitante. Il s’arrête et intime au passage à Ram de faire de même alors qu’il reconnaître Judith perchée sur son deux-roues roses. Il a un sourire, moqueur, amusé mais surtout nerveux. « Sykes. » Il a tout un discours qui lui vient en tête, rempli de parole moralisatrices histoire de lui rappeler que les autorisations de sorties ne sont pas faites pour faire du vélo et ce pour une dizaine de raison qu’il était prêt à lui lister. Elle est épargnée grâce à Saul. « Hey. On se calme. Saul, baisse ton arme. » Randy s’interpose immédiatement devant le canon, d'un calme habituel qui témoignait sa maîtrise de la situation, ou ce qui voulait en faire croire. Et, après un long regard vers son ami, il pose doucement sa main sur le canon pour le dévier. Il s’assure qu’il est prêt à écouter avant de se retourner rapidement vers Ram qui ne devait surement rien piger à cette soudaine tension. « Je le connais. Enfin Primrose le connaît. »

Un détail qui changeait tout et qui expliquait pourquoi le conseiller n’en avait pas eu vent. Couplé par sa récente convalescence, Lee n’avait pas jugé important de lui en faire part. « Ram, Saul, Judith. » Il se décale d’un pas pour faire un semblant de présentation dans l’espoir d’apaiser la situation. « Comme vous pouvez le voir à sa jolie gueule, il était dans un sale état il y a quelques jours. Il est miraculeusement tombé sur Prim et elle a pris soin de lui. Elle m’a demandé d’aller chercher pour s’assurer qu’il allait bien, en échange de quelques cadeau en retour. » Et il pointe du doigt au passage le sac de Ram qu’il avait déjà inspecté. « Je suis censé l’attendre devant les portes. Personne ne rentre donc on se détend. » C’est à ce moment que sa radio décide d’attirer l’attention de tous, laissant entendre un bruit de fond significatif aux communications. Le militaire attend un instant un quelconque message, plus attentif. « Yang ? Tu me reçois ? Quelques secondes défilent et pas de nouvelle. Je l’ai envoyé chercher Morales. Il devait… »

[ J’ai une arme. Je vous la donne, mais en échange, rendez-moi l’otage. ]

La radio répond enfin de la voix de Primrose, clouant le bec à tous.
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MessageSujet: Re: (int. 2 ft. Saul, Randy, Ram et Judith) it's all over but the dreaming.   (int. 2 ft. Saul, Randy, Ram et Judith) it's all over but the dreaming. EmptyJeu 8 Juin - 19:46

Ram avait eu trois clients hier soir, et c’était plutôt bien tombé. Les deux filles qu’il avait embauché pour commencer son petit business étaient des proies faciles à vivre et relativement désirables quand on a les burnes en feu, et rien de mieux à se mettre sous la dent. Elles étaient profondément stupides, si bien que l’indien n’avait pas besoin de les rémunérer aussi bien qu’il aurait pensé le faire pour qu’elles restent à sa merci. Elles étaient jeunes, et manipulables, Ram en ferait tout ce qu’il voudrait, et il le savait. En attendant, en une seule soirée il avait réussi à empocher un lièvre, quelques tournevis de différentes tailles, des gros clous, deux clés à molettes, et un pied de biche. Vous n’avez aucune idée de ce que les hommes sont prêts à donner pour pouvoir se vider les couilles décemment, et Ram ne le savait pas non plus avant qu’il ne puisse en tirer profit.

Il avait enfourné une grosse partie de ses gains de la veille dans son sac qu’il laisserait à Lafayette. Même si l’idée de pouvoir offrir quoi que ce soit au camp voisin lui donnait envie de vomir, eux qu’il imaginait déjà gavés jusqu’au cou, il aurait tout fait pour ne pas attirer sur lui le mauvais œil du docteur Morales. Elle qui l’avait trouvé, mourant dans le bayou après une bagarre avec une bande de Horsemen, et qui achevait de le remettre sur pieds, exigeait de le voir régulièrement pour suivre sa guérison. Ram n’était pas certain d’apprécier vraiment sa compagnie, mais il osait à peine imaginer la force de son courroux s’il lui faisait faux bond.

Randy du conseil va venir te chercher à cet endroit précis, à cette heure précise. Voilà ce qu’elle lui avait dit avant que leurs chemins ne se séparent. Et Randy, c’était ce mec aux cheveux noirs corbeau, qui tirait visiblement un peu la gueule, et qui s’était pointé à cette heure précise à cet endroit précis. Ram était à deux mille lieues de se douter de la fonction qu’occupait son chaperon au sein du conseil, mais il avait validé son dû, et ne parlait pas beaucoup, et ça convenait totalement à l’indien. Après un bon quart d’heure de marche, les deux hommes arrivèrent presque au niveau des fortifications. Ces grandes barricades qui coupaient une partie de la ville de l’enfer qu’était véritablement l’apocalypse. Et c’est à ce moment-là que Randy ouvrit la bouche pour lâcher une remarque à laquelle l’indien commença par répondre en pouffant. « Mes fesses ont beau aller bien, d’autres parties de mon corps se souviennent d’elle d’une toute autre manière. » Puis réalisant que ses paroles pourraient être source de malentendu, il ajouta « Non, pas celles auxquelles tu penses. »

Deux personnes arrivaient à quelques mètres de là. Une jeune femme chevauchant une monture métallique toute rose, et un homme visiblement agacé et claudiquant. Si la première n’avait pas l’air de se méfier de l’étranger qu’il était, le second prit immédiatement l’indien en joue. Ram n’était pas véritablement étonné d’un tel accueil. Il se contenta de montrer lever ses paumes au dessus de ses épaules en restant calme. Randy eut vite fait de calmer la situation. C'était bien la première fois qu'un type de Lafayette défendait un mec de l'extérieur face à l'un de ses propres confrères. Cela l'amusait un peu au fond, mais il se garderait bien de faire une quelconque remarque, d'esquisser le moindre sourire ou de faire le moindre geste qui pourrait remettre le feu aux poudres. Il était venu ici pour se faire soigner, hors de question qu'il en revienne plus malade qu'en y entrant.

Et l'attention du petit groupe se focalisa sur les sons que produisait la radio de Randy. Et lorsqu'une voix qu'il reconnaîtrait entre mille s'en échappa, celle de Primrose Morales, son sang ne fit qu'un tour. Une prise d'otage, à Lafayette ? Il déglutit nerveusement en imaginant la scène glaçante qui pouvait être en train de se dérouler, à quelques mètres à peine de là où ils se trouvaient. Le regard de Ram passa de l'un à l'autre de ses acolytes de la journée, sûrement en attente d'une réaction de l'un d'entre eux. Sa tête avait beau dire "Fuck this shit I'm out", quelque chose, il ne saurait expliquer quoi, le pousser à rester. Peut-être s'était-il convaincu que fuir ne pourrait qu'attirer les soupçons de Lafayette sur lui, et que c'était fort peu souhaitable étant données ses activités bien peu catholiques et sans doute réprimandables par le conseil. Ou peut-être éprouvait-il quelques remords à l'idée de laisser Primrose dans cette situation délicate après tous les risques qu'elle avait pris pour lui. Il attendrait sagement une réaction des conseillers, priant silencieusement que quelqu'un le congédie. Après tout, il n'avait rien à voir avec tout ça, et il était en train de payer sa dette, pourquoi le garderaient-ils ?
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MessageSujet: Re: (int. 2 ft. Saul, Randy, Ram et Judith) it's all over but the dreaming.   (int. 2 ft. Saul, Randy, Ram et Judith) it's all over but the dreaming. EmptySam 10 Juin - 2:49

« it's all over but the dreaming. »

Et voilà que Judith se retrouve avec un fusil dans les mains, à être obligée de lâcher son beau vélo rose – sa trouvaille qui n’a finalement autant d’attrait que parce qu’elle fait deux fois plus soupirer Saul – pour faire face à l’étranger. Lequel ne lui inspire pas d’animosité, s’il faut être honnête. De la curiosité. De la méfiance naturelle, oui. Mais pas ce besoin de le tenir en joue ; seulement, elle le fait. Parce que Saul le lui ordonne. Parce qu’elle fait confiance au militaire bourru qui la flanque, plus qu’à n’importe qui. Une mèche chatouille son front pendant qu’elle vise. Jude reste imperturbable, jusqu’à ce que Randy s’interpose. Elle est la première à baisser son arme, gardant toutefois le doigt sur le côté de la gâchette. Pas dessus, ça serait bête de sursauter et de tirer dans la jambe de quelqu’un. Ses prunelles attentives voguent d’un visage à l’autre, jusqu’à ce que la radio du conseiller en chef se mette à crachoter un message indistinct. Un brusque frisson la prend, une poignée de secondes avant que la voix de Primrose ne se fasse entendre. Comme si elle savait ce qui allait se passer. Comme si elle pressentait que cette rencontre n’allait pas signer simplement la fin de son excursion avec Saul, mais la fin d’une période plus calme. D’un temps de paix. Comme les autres, elle est figée par la surprise et l’effroi quand elle réalise ce qui vient de se passer. Sonnée, Judith fronce les sourcils en regardant la radio.

« … elle vient de dire l’otage ? » Question purement rhétorique. Elle sait ce que Prim a dit. Elle a l’espoir, vain et fol, que l’un des hommes présents la corrige, mais rien ne vient. « Saul ? »

Ses lèvres se pincent quand elle lui jette un coup d’œil. Elle n’est pas formée à ce genre de situation. Ou en tout cas, pas à être armée d’un fusil. Son truc à elle, c’est le scalpel et les points de suture. Elle a déjà eu du mal à se laisser convaincre d’y retourner, alors elle se sent encore moins à sa place là. Normalement, Jude devrait même faire plutôt appel à Lee – c’était lui qui était en charge de Lafayette après tout – néanmoins son instinct est de prendre conseil auprès de l’infirme à côté d’elle. Elle le connaît mieux. Judith a oublié pendant quelques secondes qu’ils ne sont pas seuls, qu’il y a aussi ce Ram qui les observe sans rien dire pour le moment. Son sang s’est glacé dans ses veines, son cœur bat plus sourdement. Si Primrose est en danger, cela signifie que le camp est compromis. Et qu’apparemment, ils ont déjà des otages.
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MessageSujet: Re: (int. 2 ft. Saul, Randy, Ram et Judith) it's all over but the dreaming.   (int. 2 ft. Saul, Randy, Ram et Judith) it's all over but the dreaming. EmptySam 10 Juin - 17:57

Lorsque Randy s’interposa, Saul ne mit pas longtemps à baisser le canon de son arme. Pas pris d’un soudain regain de confiance pour l’inconnu, ça non, mais en Randy il avait une totale confiance. Ram, puisque c’était son nom, baissa les bras qu’il avait levé en l’air, sous couvert d’explications de la part de Lee, que Vasarely accepta sans broncher. En effet, l’homme avait clairement l’air d’avoir eu de meilleurs jours et les hématomes dansaient encore sur sa peau brune, signe qu’il avait bien été la victime d’une rixe quelconque. Détournant le regard après son inspection rapide, Saul grogna. Pas pour Randy, pas pour Ram, pas pour Judith qui n’avait pas bougé ; par principe plus que par réelle colère. C’était sans compter sur la radio perchée à la ceinture de Lee et sur la voix de Primrose Morales, qui perça le silence alentour de quelques mots secs.

Vasarely se fixe, interdit, digérant ce qu’il venait d’entendre. Dans un coin de sa tête, passant les portes de ses tympans vrillant, la voix de Judith le questionne. Semble attendre une réponse, sans doute, une marche à suivre, un protocole qu’il évacue très vite de son esprit. Bien sûr, il existait bien des manuels, des règles à suivre, une série de situation que Lee connaissait tout autant et qu’ils auraient pu leur exposer, mots pour mots, comme des bons petits soldats de plombs. Mais pour ça comme pour le reste, le monde avait pris un tournant plus complexe et les Hommes qui les peuplaient, un visage plus sombre, plus abject. Improbable. « Fitzgerald’s Home ou la Mairie. » Lâcha Vasarely en direction de Randy. Il y avait peu d’endroits où trouver Primrose Morales, et si la jeune femme venait à peine de se rendre, des chances que la prise d’otage vienne seulement de commencer. Que le groupe n’est pas encore eu le temps de s’étendre au camp, et encore moins aux portes, devant lesquelles ils se trouvaient presque, et qui avaient soudainement l’air dangereusement silencieuse. Comment avaient-ils pu rentrer sans forcer l’entrée. Saul eut un mouvement brusque, se détournant du groupe pour faire les cent pas un peu plus loin. « Ça vient peut-être de l’intérieur. » Maugréa-t-il plus pour lui-même. Ce qui n’aurait rien d’étonnant après les évènements du derniers mois et l’annonce de la mise de à mort de Pratt. Il continua machinalement de faire des allers-retours, jetant de temps à autre un coup d’œil aux larges portes face à eux, closes, immobiles. Puis la pensée d’Agate s’imposa à son esprit, et le rire de la petite fille eut bien vite fait de lui rappeler l’urgence de la situation. D’une démarche boiteuse, il se dirigea à quelques mètres de là vers la première carcasse de voiture disponible, et entreprit de desserrer le frein à main, poussant lentement la bagnole jusqu’au petit groupe. « Aide-moi à grimper. » Lança Saul à Randy, peu enclin à faire participer l’homme inconnu – par doute – et encore moins Judith, qu’il aurait aimé voir ailleurs, loin, riante sur son vélo rose. Peu enclin, aussi, à laisser Lee passer le premier, de peur de risquer la peau du seul diplomate compétent de la bande.

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MessageSujet: Re: (int. 2 ft. Saul, Randy, Ram et Judith) it's all over but the dreaming.   (int. 2 ft. Saul, Randy, Ram et Judith) it's all over but the dreaming. EmptyLun 12 Juin - 21:29

Randy fixe un point invisible. L’engrenage de cerveau se met en route, enclenché par la voix de Prim et les informations qu’elle donne. Il comprend, il a compris à l’instant même où le grésillement s’est éteint. Et si tout percute aisément dans sa tête, il a bien plus de mal à taire le mélange bouillonnant de rage et de peur qui lui tord les tripes. Dans ce nouveau monde accepter ses sentiments pour s’autoriser d’aimer était un accord avec le diable. Cela faisait son bonheur avant de causer notre perte.

C’est Saul qui ramène Lee à ses instincts militaire. « La mairie. » Qu’il lance sans douter, c’est là qu’il avait Yang chercher Morales. Et puis s’il y avait une prise d’otage à faire, c’était bien le plus imposant bâtiment du camp. Il jette un regard vers l’Indien. L’idée qu’il n’était pas innocent dans cette soudaine attaque lui traverse l’esprit. Mais il avait l’air tout aussi dépassé qu’eux. Il préfère se fier à son expression plutôt que d’imaginer qu’il était un très bon acteur. Alors qu’il se presse vers la voiture, il lui fait signe de venir donner un coup de main en un hochement de tête. « Si tu veux être quitte avec Morales, c’est le moment. » A trois, la voiture vient rapidement se coller aux remparts. Ils n’ont pas besoin de se concerter, revenir au camp était plus qu’une évidence. Cependant, Lee refuse de suivre Saul tête baissée. « Sans offense mais je doute que tu retombes sur tes deux jambes une fois balancé de l’autre côté. » Franchir les remparts n’était pas une masse à faire, c’est bien pour ça qu’ils les avaient érigées aussi hautes. Il ne voulait pas prendre le risque de faire repérer et encore moins de mettre hors-jeu son seul conseiller.

« Judith. » Il aurait préféré lui dire de fuir, d’aller se trouver une planque dans la partie abandonnée de la ville et attendre le meilleur ou le pire. Non seulement il savait qu’elle l’enverrait balader, mais il avait aussi besoin du maximum de personne. Saul et lui ne viendrait pas à bout d’une prise d’otage dont ils ne savaient rien. « C’est toi qui va grimper la première. Essaye de trouver un truc pour nous aider. Des caisses, un tonneau, une corde ou un drap, improvise. Et tâche de ne pas te faire repérer. » Se faire repérer, là était le détail qui les empêchait de passer par le portail. Il se retourne vers Saul et Ram avant de laisser partir la jeune femme. « Saul tu passes en deuxième. Ram en troisième. Vous entrez dans la première maison et je vous rejoins directement. On fait le point à l’intérieur. » Son regard glisse vers le dernier listé, s’assurant qu’il n’était pas en train de se défiler. Il ne savait pas si c'était une bonne chose de le faire rentrer. Il pouvait être d’une aide précieuse comme un boulet sinon pire, un traître. Dans le pire des cas, il n'hésitera pas à tirer. Randy savait qu’aujourd’hui, la liste des morts sur sa conscience allait s'agrandir. « J’espère que tu sais tirer mon grand, car t’en aura surement besoin. » Il tape dans son dos dans une frappe qui scellait un accord silencieux avant de faire grimper chacun.

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MessageSujet: Re: (int. 2 ft. Saul, Randy, Ram et Judith) it's all over but the dreaming.   (int. 2 ft. Saul, Randy, Ram et Judith) it's all over but the dreaming. EmptyMer 14 Juin - 17:23

Que diable prévoyaient-ils de faire avec cette auto ? Pendant un instant, Ram crut qu’ils allaient se jeter dans la fosse aux lions en défonçant la porte avec ce véhicule, mais n’osa rien dire, et leur porta main forte. L’anglais n’était déjà pas sa langue maternelle, mais le langage non-verbal militaire dont la moitié des messages ne passent pas par des mots, il avait encore plus de mal à le comprendre. Il commençait juste à s’imaginer des solutions pour se planquer après une arrivée en fanfare qu’il désapprouvait. Son soulagement fut d’autant plus intense quand il se rendit compte qu’il n’en était rien, que les deux hommes comptaient aussi la jouer fine, et que la voiture n’allait finalement servir qu’à atteindre plus facilement le haut des barricades pour mieux les franchir.
Les regards de ses compagnons n’avaient rien de bien engageant. Tous semblaient se méfier plus ou moins de lui. Et malgré le fait qu’il trouvait leur réaction légitime et totalement compréhensible, il n’en était pas moins gêné et déstabilisé. Peut-être ouvriraient-ils les yeux d’eux-mêmes quant à la pureté relative des intentions de Ram dans cette situation, ou alors faudrait-il qu’il leur donne un coup de main pour qu’ils le fassent. Il choisira la deuxième option, et veillera à ce que ses mots soient mesurés, afin d’éviter qu’ils aient l’air de cacher une quelconque couverture sous laquelle l’indien n’agissait pas.

Saul venait de passer par-dessus la barricade, et c’était désormais au tour de Ram. En réponse aux mots du militaire qui l’aidait à se propulser, il répondit, les yeux dans les yeux, traduisant toute la sincérité qu’il pouvait trouver en lui. « Je ferai tout ce que je peux pour qu’elle s’en sorte. Tu as ma parole. » Puis il passa par-dessus bord, atterrissant avec une adresse insoupçonnée, sur ses deux pieds.

Les ordres de Randy étaient clairs, Saul et lui devaient aller se réfugier dans la première maison qu’ils verraient, et c’est ce qu’ils ont fait, en s’assurant d’abord qu’elle était bel et bien inoccupée. Ram fut d’abord impressionné par la propreté des lieux. Ce n’était en rien comparable avec les habitations extra-muros, pillées, à demi détruites, et qui tombaient en ruines petit à petit, ici aucun tapis de poussière ne jonchait les planches lisses du parquet. On dénombrait quatre chaises autour de la table, et les cinq éléments n’étaient ni dépareillés, ni délabrées. Ce confort apparent flirtait avec le luxe aux yeux de l’indien, qui sembla oublier quelques secondes que les habitants de cette bâtisse étaient sûrement pris en otage, au même titre que le docteur Morales.

Voyant Judith se rapprocher, chargée de tout ce qu’elle avait trouvé pour faire entrer Randy dans l’enceinte des fortifications, Ram lui fit signe d’approcher. Ne voulant pas la garder trop longtemps à couvert pour ne pas compromettre sa sécurité, il ramassa le tuyau d’arrosage qui trainait sur le morceau de terrain, l’enroula sur lui-même en un temps record et le tendit à la jeune femme. « Judith, tiens, tu peux ramener ça aussi. On va rester dans cette maison. Si y a quoi que ce soit, tu viens nous chercher, okay ? »

Il parlait également au nom de Saul, mais il était à peu près certain que de tels propos ne le dérangeraient pas vraiment, étant donné la proximité qu’il avait cru sentir entre les deux citoyens de Lafayette. Aussitôt la jeune femme repartie, il referma la porte, se cloitrant seul avec Saul dans la petite maison. Assis sous une fenêtre et à l’abri des regards extérieurs, seule une chose pouvait encore lui susciter une certaine appréhension : la méfiance de son camarade.
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MessageSujet: Re: (int. 2 ft. Saul, Randy, Ram et Judith) it's all over but the dreaming.   (int. 2 ft. Saul, Randy, Ram et Judith) it's all over but the dreaming. Empty

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