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 (ellie) attache un ruban pour que nous ne nous séparions jamais.

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MessageSujet: (ellie) attache un ruban pour que nous ne nous séparions jamais.   (ellie) attache un ruban pour que nous ne nous séparions jamais. EmptyLun 27 Fév - 23:48

attache un ruban pour que nous ne nous séparions jamais.
ellie et otto böhm
otto aurait dû se méfier de beaucoup de choses ce jour-là, plus particulièrement de ce silence assourdissant qui, lui, prenait un malin plaisir à créer de multiples illusions qui elles avaient la possibilité de se montrer fourbes et fatales quand elles le voulaient. à cause de celui-ci, d’ailleurs, otto pensait la rue vide. il scrutait sans méfiance les maisons alignées de chaque côté de la route, derrière les deux rangées de trottoirs ; leurs façades étaient ternes, leur peinture s’écaillait, les toits cuisaient au soleil et les quelques vitres brisées montraient qu’ils n’étaient pas les seuls à avoir foulé le bitume de cette rue-là. celle-ci avait de fortes allures fantomatiques ; les habitants l’avaient désertée tout en emportant dans leurs bagages ces âmes qui la faisaient vivre, qui faisaient battre son cœur et qui remplissaient ses oreilles d’une douce mélodie que composait la vie. ce décor était digne d’un film apocalyptique venu tout droit des studios d’hollywood. ce décor s’étendait aussi sur les rues juxtaposées qu’ils n’avaient pas encore visité. otto savait, depuis pas mal de temps déjà, que partout où ils allaient aller, ils n’allaient assister qu’à des valses fantômes au milieu de danses macabres. de ce fait, il n’avait plus espoir de voir, au coin de la rue, des gens assis autour de leur table de pique-nique attendant que les saucisses finissent de cuir sur leur barbecue.

tandis que le soleil réprimandait sa nuque, otto observait avec fascination les pouvoirs de mère nature sur les petits jardins qui habillaient ces larges maisons de louisiane. ceux-ci semblaient hiberner en plein mois d’août et leur charme s’était évanoui avec le temps. forcément, il n’y avait plus personne pour entretenir ces petites parcelles qui devaient être magnifiques avant, sans doute même que l’un des propriétaires avait gagné le prix du plus beau jardin de louisiane. les hautes herbes draguaient les porches des maisons, essayaient de se hisser afin d’atteindre la porte d’entrée ; des fleurs sauvages jouaient également dans la cour des grands. otto se demandait si leur maison avait subi le même sort. celle-ci se trouvait là-bas, loin derrière eux, loin derrière cette ligne d’horizon qui avait été tracée à la règle par un enfant. cela faisait quelques temps - trop longtemps ! - qu’ils avaient quitté bâton-rouge, qu’ils avaient laissé derrière eux leur passé, qu’ils divaguaient dans des endroits qu’ils ne pouvaient pas nommer et il arrivait à otto de se poser des questions à propos de cette vie qu’ils avaient quitté, lui et sa fille, ellie. il se demandait aussi si leur maison à deux étages servait à présent de foyer à de chanceux survivants ; si sa femme avait quitté leur lit pour aller chercher à manger dans les rues toutes aussi mortes qu’elle ; si quelqu’un lui avait transpercé le crâne avec l’un des tournevis qu’il entreposait dans son garage  ou encore si quelqu’un avait été posé de jolies fleurs blanches sur la tombe d’emmy. généralement, quand il arrivait à cette dernière pensée, il fondait en larmes. ces larmes roulaient sur ses joues comme si la pluie s’abattait sur les vitres d’une voiture. sa petite fille n’avait jamais quitté son cœur et son esprit et son deuil était beaucoup plus difficile que celui de sa femme. celle-ci était morte plus tardivement qu’emmy pourtant, mais otto la pleurait moins. sans doute sa mort était évidente, prévue, alors que celle d’emmy était venue trop soudainement, trop prématurément. le cerveau de cette petite fille avait cessé de fonctionner, tandis que chez la mère,  c’était le cœur qui s’était emballé. otto se raccrochait aujourd'hui à sa fille, sa bouée de sauvetage qui le permettait de ne pas couler, de ne pas sombrer dans un abysse profond dont le retour était quasiment impossible.

il posa les yeux sur celle-ci. un sourire vint peindre ses lèvres craquelées et ses yeux fatigués, décorés de rides profondes, se mirent à rire. il avait l’impression de se voir lui, en plus jeune, en plus féminin, en plus merveilleux et incroyable. « on devrait s’arrêter ici pour la nuit. » lui dit-il soudainement, tout en brisant ainsi le silence qui régnait. il fut surpris par le ton rauque que sa voix avait prise. le soleil tapait encore, mais on s'approchait dangereusement de la fin d'après-midi. « ça a l’air tranquille par ici. » ces mots résonnèrent doucement à ses oreilles, il était tellement convaincu par ses paroles qu’il ne perçut pas le mensonge parmi elles. un mensonge bon acteur. « on repartira demain matin, je ne sais pas où mais on repartira. » depuis quelques temps déjà, il s’était mis en tête qu’il ne fallait pas qu’ils restent trop longtemps au même endroit. pour fuir la réalité, ou le danger, il ne savait pas.

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MessageSujet: Re: (ellie) attache un ruban pour que nous ne nous séparions jamais.   (ellie) attache un ruban pour que nous ne nous séparions jamais. EmptyVen 3 Mar - 21:03

attache un ruban pour que nous ne nous séparions jamais.
ellie et otto böhm
C'était dur parfois, souvent, de continuer. D'avancer, de supporter ce poids sur ses épaules frêles. Se demander quand l'on finira par mourir, quand, comment, de la main de qui? Ellie avait beaucoup de mal à supporter cela, elle gardait la tête haute, le dos droit, le pas rapide pour dissimuler ces doutes qu'elle ne pouvait empêcher de jaillir dans son esprit. Elle secouait souvent la tête comme pour effacer ces pensées qui venaient hanter son quotidien. Elle effaçait toute trace de doute qui barrait son chemin parce qu'elle savait que c'était ce qui allait la mener à sa perte -et celle de son père, aussi- qu'à une rencontre avec des rôdeurs, elle finirait tout simplement par abandonner, se laisser aller, se laisser mourir. Mais elle savait ce que son père ne s'en remettrait jamais alors il représentait la seule once d'espoir qui lui restait, c'était à lui qu'elle se raccrochait, à ce qu'il représentait, à son être tout entier. Ses iris se déposèrent sur lui, ils analysant sa silhouette qui la devance de peu, son regard concentré sur ce qui les devance, ses traits tirés par la fatigue. Malgré tout ce qu'ils avaient enduré, Otto était resté le même. Il était resté son père, protecteur, rassurant, figure emblématique de son assurance. Il était lui-même et il avait su le rester. Rictus apparent sur ses lèvres gercées, un soupire s'extirpa de ses lippes, elle cligna deux fois des yeux, rappel de la tâche auxquels ils s'étaient eux-mêmes assignés. Les rêveries n'étaient plus permises, prohibées au moment même où tout avait dérapé. Ellie se sentait chanceuse d'avoir toujours son père à ses côtés, nombre de fois elle avait vu des enfants, adolescents, adultes sans famille, complètement seuls, livrés à eux-même. Nombre de fois elle s'était sentie presque coupable pour ce privilège auquel elle avait le droit. Certains disent que dans la mort nous sommes toujours seuls, la gamine ne pu jamais se résigner à y croire ; ayant toujours ce semblant d'espoir résonnant dans un coin de sa tête, encore et encore jusqu'à ce qu'elle réussisse à se persuader elle-même que c'était vrai, possible.

Les voilà qui traversaient un quartier qui semblait des plus tranquilles, l'espace d'un instant Ellie pût avoir l'impression que tout était redevenu normal. Son imagination lui jouait tellement des tours qu'elle crût entendre des enfants rires, nouveau rictus sur ses lèvres qui s'effaça à la seconde même où elle réalisa que tout ça n'avait été que dans son imagination. La gamine ne saurait dire ce qui lui manque le plus, elle se surprenait souvent à y penser et pourtant, jamais elle ne réussissait à donner une réponse concrète à cette question qui la hantait depuis toujours. Elle avait récupéré un petit carnet (il y a déjà quelques mois de cela) et récupérait des crayons un peu partout, dès qu'elle en trouvait un. Parfois, elle se perdait dans cette pensé qui venait toujours la hanter et faisait une liste de ce qui lui manquait le plus, chaque jour un mot, ou un nom, s'ajoutait, chaque jour un s'effaçait. La gamine n'aurait su dire la raison pour laquelle se faisait cela (si ce n'est pour se morfondre une énième fois, se confrontant de son plein grès à une situation qui la faisait souffrir, qui faisait souffrir tout le monde), mais elle restait attachée à ce rituel qui faisait désormais partie de son quotidien. « on devrait s’arrêter ici pour la nuit. » la gamine manqua de sursauter tant sa voix, bien que rassurante, la sortie de ses pensées les plus profondes. Elle acquiesça, sans rien ajouter, rares étaient les fois où elle n'était pas d'accord avec les décisions qu'il prenait. Otto avait toujours été une figure importante pour elle, une figure à laquelle elle se plaisait à s'identifier, se comparer, idéaliser, et maintenant qu'elle se retrouvait seule avec lui dans ce monde chaotique, elle ne pouvait rien faire de plus que de suivre ses ordres, ses pensées, au doigt et à l'oeil, tant elle savait que c'était la bonne chose à faire. « ça a l’air tranquille par ici. » il avait raison, tout était calme, paisible, et l'espace d'un instant l'on pouvait imaginer qu'il s'agissait d'une simple fin d'après-midi des plus banales en Louisiane. Nouvel hochement de tête. « on repartira demain matin, je ne sais pas où mais on repartira. » ils marchaient, encore et encore, sans but ni destination particulière, ils se laissaient guider, restaient quelques temps à un endroit mais jamais trop. Ils s'en fichaient parce qu'ils étaient ensemble, et ça leur était différent, tous les deux, ils étaient à la maison. Ellie s'arrêta assez abruptement pour ouvrir son sac, une goutte de sueur tomba de sa tempe jusqu'à sa joue rougie.« il ne me reste qu'une cannette elle soupira, ses yeux se levèrent de nouveau sur la silhouette de son père, comme si il détenait la solution à tous ses problèmes il va vraiment falloir que l'on trouve de quoi manger. » ces derniers mots sentirent de sa bouche sur un ton qui se voulait décourageant. Il était de plus en plus rare qu'ils arrivent à mettre la main sur quelque chose. « on peut peut-être fouiller quelques maisons et dès que l'on trouve de quoi manger on pourrait essayer de s'installer pout la nuit? » voilà que la gamine cherchait à prendre des initiatives, s'élever au niveau de son paternel, sa figure rassurante, elle aussi voulait participer au bien-être de leur foyer -aussi petit soit-il-, elle aussi voulait s'occuper de lui aussi bien qu'il s'était occupé d'elle pendant dix-neuf années. Elle voulait qu'il se repose, que lui aussi ait le droit de penser, l'esprit léger ne serait-ce que le temps de quelques secondes, minutes ou même heures -si ils étaient chanceux-.
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MessageSujet: Re: (ellie) attache un ruban pour que nous ne nous séparions jamais.   (ellie) attache un ruban pour que nous ne nous séparions jamais. EmptyDim 5 Mar - 22:46

attache un ruban pour que nous ne nous séparions jamais.
ellie et otto böhm
il ne me reste qu'une canette. otto jeta un oeil au sac d'ellie et vit en effet que leurs ressources s'épuisaient. il n'en fut, étrangement, pas étonné. à cause de l'habitude, sans doute. il soupira cependant, car si la nourriture manquait, cela voulait dire qu'il fallait trouver le plus vite possible de quoi se nourrir et otto n'aimait pas ça. ils ne pouvaient jamais rester tranquille. jamais. à présent, beaucoup de choses devenaient de plus en plus compliquées à faire, comme se doucher ou se nourrir proprement. dormir devenait aussi difficile, en particulier la nuit, quand le ciel devenait sombre et qu'il n'y avait, dans les alentours, pas de maisons, pas de lits sur lesquels ils pouvaient poser leurs corps fatigués. il va vraiment falloir que l'on trouve de quoi manger. c'était une évidence qui faisait frissonner otto, qui le rendait plus fatigué qu'il ne l'était déjà. il sentait ses muscles tiraillés par cette fatigue ravageuse, il sentait ses paupières lourdes, il sentait toutes ces choses qui, avant l'épidémie, étaient d'une rareté incroyable. on peut peut-être fouiller quelques maisons et dès que l'on trouve de quoi manger on pourrait essayer de s'installer pour la nuit ? otto hocha la tête tout en regardant droit devant lui. garde la canette pour toi, papa n'en a pas besoin. lui dit-il tout en se grattant la nuque. ses paroles étaient terriblement fausses, mais otto n'osait, ne pouvait pas l'avouer. il était assoiffé. sa gorge était si sèche qu'il avait l'impression d'être le gardien de la savane et que, d'une minute à l'autre, un lion allait surgir de sa bouche. tu as raison, reprit-il en soupirant, il risque de ne pas y avoir grand chose dans les placards, mais qui sait, peut-être qu'on trouvera un coffre au trésor aujourd'hui. otto sourit avant d'observer les environs. il se demandait par quelle maison ils allaient commencer. il y en avait tellement, ce qui augmentait le nombre de chance de se faire tuer, malheureusement. il fallait donc choisir soigneusement leur lieu d'exploration. à l'évidence, il était impossible d'inspecter tous ces monstres abandonnés, ils allaient donc devoir entrer dans celles qui étaient le plus proche. le regard d'otto se dirigea alors vers la maison située à sa droite. grande et imposante comme les autres, sa façade blanche crachait les rayons du soleil, ce qui obligea otto à plisser ses yeux. on va aller voir dans celle-là, déclara-t-il, sors ton arme au cas où, on va peut-être en avoir besoin.

et surtout, reste près de moi mon ange. rajouta-t-il tout en lui souriant. mon ange, il aimait bien l'appeler comme ça en ce moment, car c'était grâce à elle qu'il respirait encore, qu'il n'abandonnait pas. ellie représentait toute sa vie maintenant. il savait pourquoi il se levait le matin, pourquoi il survivait, pourquoi il avançait encore malgré la fatigue. tant qu'elle était là, à ses côtés, près de son cœur, il vivait et si elle venait à disparaître, comme ça, un jour, en un claquement de doigt (chose qu'otto redoutait le plus), elle l'emporterait avec elle. otto resta quelques instants à la contempler tout en laissant la fierté, la nostalgie et le bonheur jouaient un concert dans son cœur. quand il la voyait, les souvenirs explosaient dans sa tête comme des milliers de feu d'artifice dans un ciel noir durant le quatre juillet. quand il la voyait, les sentiments qui s'écoulaient en lui étaient indescriptibles. dès que son voyage sur la lune fut abrégé, il remit les anses de son sac à dos en place sur ses épaules et se mit à marcher. on y va, murmura-t-il dans le vent tout en s'assurant qu'ellie le suivait. ses pas résonnèrent alors, d'abord sur la route, puis sur le trottoir et enfin dans l'allée qui se dessinait devant la maison. quand il arriva au beau milieu de celle-ci, il s'arrêta net, tout comme son cœur dans sa poitrine. il ordonna d'un geste à ellie de rester là où elle était et il se concentra sur ce qui l'avait rendu immobile. un bras putréfié sortait des hautes herbes, celui-ci commençait à bouger, signe que son propriétaire avait entendu les pas d'otto et même sa voix. la main qui y était attachée laissait voir un trou béant ; il manquait deux doigts, ceux-ci avaient dû être arrachés en même temps que les morceaux de chair qu'il y avait à la place du trou et, sur l'annulaire qui était encore en place, une alliance brillait. otto s'approcha prudemment de ce bras tout en sachant pertinemment ce qui allait l'accueillir : un rôdeur. celui-ci était caché par les hautes herbes et otto dû s'approcher très près pour l'apercevoir. même si, maintenant, il était habitué à cette odeur et à l'esthétique de ces morts-vivants, il ne put s'empêcher d'avoir un haut-le-cœur. le rôdeur était une femme en putréfaction avancée, des lunettes cassées pendaient au bout de son nez pourri, ses yeux étaient aussi vide qu'un ciel bleu sans nuage et un pieu traversait fièrement sa poitrine. elle ne pouvait pas se lever, ni vraiment bouger car ses jambes avaient ... disparu. quand elle vit otto, un grognement guttural s'échappa de ses lèvres. elle essaya de l'atteindre à l'aide de ses bras qu'elle bougeait dans tous les sens mais elle n'y arrivait pas. otto regarda en vitesse ellie pour s'assurer qu'elle n'allait pas voir ce qu'il allait faire, puis son pied s'abattit sur la tête de la malheureuse. un, deux puis trois coups et la voilà morte pour de bon. c'est bon, la voie est libre. sur ces paroles, otto montait les marches qui menaient à la porte.
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