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 there'll be oats in the water (sean)

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MessageSujet: there'll be oats in the water (sean)   there'll be oats in the water (sean) EmptyLun 27 Fév - 23:08



a joke in the way that we rust
Go your way I'll take the long way 'round, I'll find my own way down as I should. And hold your gaze there's coke in the Midas touch, a joke in the way that we rust and breathe again. And you'll find loss, and you'll fear what you found when weather comes tearing down. There'll be oats in the water, there'll be birds on the ground, there'll be things you never asked her. Oh how they tear at you now ~ oats in the water, ben howard.


Le soleil tapait fortement contre sa peau déjà abîmée. Les gouttes de sueur lui tombant lourdement sur les tempes, Ellie vagabondait, le poids de son sac à dos s’abattant lourdement sur ses omoplates fragilisées. Elle avait sa vielle montre autour de son poignée frêle, elle était visiblement beaucoup trop grande mais elle s’en fichait, c’était la sienne, la sienne à lui et c’était tout ce qui l’importait dans ce cas présent. Elle vint mettre une mèche de ses cheveux rubis, abîmés, sales, derrière son oreille coupée. Un soupire s’extirpa de ses lèvres gercées, déshydratées, tandis que ses yeux avaient du mal à se focaliser sur le chemin qui la devançait. Un sentiment désagréable vint s’emparer de son estomac, ce fameux sentiment récurant qui semblait incarner le vide de son ventre, de tout son être. Elle vint y poser sa main, comme si cela allait la soulager, si seulement. Au fur et à mesure où ses pas lourds venaient écraser le bitume, les murs de Lafayette se dessinaient un peu plus nettement jusqu'à devenir complètement visibles. Nombreuses étaient les fois où l'enfant avait songé rejoindre le camp, mais toutes ces fois n'avaient été que vaines, elle refusa. L'on pourrait la traiter d'imbécile, à risquer sa vie tous les jours, à manquer de mourir de faim ou de soif mais la simple idée de devoir se poser à nouveau quelque part, ré-apprendre à vivre en communauté, se plier à des règles, s'attacher à nouveau, tout cela repoussait Ellie, elle ne s'en sentait plus capable, plus du tout. Alors elle se résignait à vagabonder, elle avançait, toujours droit devant elle. Des fois elle se surprenait à croiser le chemin de quelques personnes qui devenaient ses compagnons le temps de quelques heures, jours ou mois, mais jamais plus. La gamine restait seule, sans attaches. Et ça lui plaisait, peut-être était-ce cela le plus étrange dans tout cela, cet amour de la solitude. Elle secoua la tête, légèrement, comme pour effacer ce souvenir qui hantait bien trop souvent ses nuits comme ses jours. Un grognement désagréable vint déranger ce calme paisible qu'était tout son être, d'un réflexe qui la surpris elle-même, sa main droite vint se placer sur le manche du couteau de chasse qui ornait sa ceinture. Son coeur ne s'était pas accéléré, pas un battement n'avait divagué, rien, tout cela était devenu comme une habitude, une routine pour la gamine. Maussade représentation d'un quotidien répétitif. Son pas se fit naturellement et rapidement léger tandis qu'elle se faufila derrière le rôdeur, visiblement guidé par les bruits qui se détachaient des murs de Lafayette. En un coup rapide, Ellie attrapa l'épaule du rôdeur pour l'attirer vers elle, en un coup rapide elle planta la lame de son couteau dans son crâne. C'était terminé, les grognements avaient cessé, le calme était revenu. De nouvelles tâches de sang ornaient ses mains de poupée, sa peau de porcelaine était désormais couverte d"une couleur carmin, sombre, sale.

Un rictus se dessina sur ses lèvres lorsqu'elle vit que le coin qu'elle occupait de temps en temps n'avait pas été dérangé. L'amas de feuille dans lequel elle avait allumé un feu n'avait même pas été dérangé par une simple brise. L'arbre sur lequel elle avait gravé des indices de temps et d'heure lui donna l'impression de ne pas avoir âgé, comme si il était resté bloqué au moment où elle était partie. Cet endroit même lui donna la représentation la plus concrète d'home qu'elle avait eu depuis quelques années. Un sentiment qui lui réchauffa le coeur et qui marqua sa peau par ce sourire qui persistait. Son camp était situé non loin de Lafayette, le fait est que sa proximité avec les lieux rendaient le coin tranquille sans pour autant être surveillé. Les quelques rôdeurs qui s'aventuraient finissaient sois par faire demi-tour soi par passer juste à côté d'où elle campait, et généralement, Ellie s'arrangeait pour qu'elle ne soit pas dérangée. Bouts de verres de parts et d'autres, entourant sa position, c'était un moyen rapide qui lui donnait un faux sentiment de sécurité, mais c'était bien suffisant. Vieux réflexe cognitif, ses yeux se placèrent sur sa montre, bien qu'elle ne fonctionnait plus depuis bien longtemps, la gamine n'arrivait pas à effacer ce réflexe de sa mémoire, comme seule bribe la rattachant à une ancienne réalité. Ses iris marrons vinrent ensuite se poser sur le ciel, elle tenta tant bien que mal de déterminer l'heure mais elle n'avait jamais réussi à maitriser cela, bien qu'Alma ait tout fait pour lui apprendre. Nouveau soupir, encore un, cependant Ellie savait qu'il ne devait pas tarder à arriver. Briggs. Sean. La gamine fut elle-même étonnée de voir qu'elle était encore capable d'associer des personnes à son passé, et Sean en faisait partie. Simple camarade de révision, ami après que le soleil se soit couché, ils avaient réussi à se trouver, plus aléatoirement qu'autre chose. Et parfois, ils se rencontraient de nouveau, encore et encore. Il était vraiment le seul qui l'empêchait de divaguer trop loin dans cette solitude qui semblait l'étouffer. Le seul qui partageait ses pensées et ses dires. Le seul qui demeurait vivant, réel, présent. Le seul. Des craquements de feuilles vinrent de nouveau interrompre le poids du silence que la gamine semblait porter sur ses épaules. Un sourire vint orner son visage en un seul instant, elle savait que c'était lui. « Alors Briggs on essaie de me surprendre? » elle se retourna, toujours ce fameux rictus ornant ses lèvres abîmées. Le premier depuis bien longtemps.
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MessageSujet: Re: there'll be oats in the water (sean)   there'll be oats in the water (sean) EmptyMer 8 Mar - 10:41

Ses pieds trainent sur le bitume. Le soleil est haut dans le ciel. Il est quatorze heures.
Son service au Little France vient de se terminer, il peut rentrer chez lui. Ce n’est pas comme si la matinée avait été épuisante, mais Briggs n’a plus qu’une hâte : s’enfermer dans sa chambre. Il presse le pas, il veut rentrer avant sa sœur. Il veut échapper aux demandes de cette dernière, il ne veut pas nettoyer la maison, ni quelconque autre tâche. Il veut juste s’enfermer dans la chambre qui est sienne et retrouver un semblant de l’adolescence qui lui a été dérobée par les vilains rôdeurs. Ecouter de la musique, écrire des poèmes, lire de vieux bouquins. Un quotidien banal, loin de tous ces problèmes de fin du monde. Sean Briggs veut simplement vivre. Il ne s’intéresse pas aux âmes perdues qu’il croise, et fonce jusqu’à la petite maison qui n’a toujours abrité que sa famille.
Le silence règne à l’intérieur. Il s’aventure dans le couloir, balance ses affaires au pied du porte-manteau. D’un œil, il peut voir les ténèbres régner dans la chambre parentale. Un souffle s’échappe d’entre ses lippes, mélange d’exaspération et d’une certaine colère froide. Sans prévenir, Sean débarque dans la pièce et, d’un pas lourd, dépasse le lit et atteint rapidement la fenêtre. D’un geste sec, il tire le lourd rideau : le soleil entre violemment dans la chambre et l’inonde de ses vils rayons chauds. « C’est juste le Soleil. Y’a pas de mal à l’inviter chez nous, de temps en temps. » répond l’enfant aux gémissements de protestation qui émanent de sous la couette. Quelques pas de plus sont fait, les vêtements trainant sur le sol se font ramasser par une main rapide. Sean, les bras chargés de linge sale, part se délester dans la salle de bain. Mais il n’en a pas fini, et retourne aussitôt dans la chambre à présent baignée dans une douce et agréable luminosité. Il ne se décourage pas, le gamin, et d’un geste vif vole la couette au lit. Le corps qui gît là se recroqueville et gémit de plus belle. Madeleine Briggs a le visage enfoui dans sa poitrine, caché sous ses longs cheveux sombres. Son fils la dévisage, un pincement au cœur. Il se rappelle encore de cette mère qui s’occupait autrefois de lui, qui l’embrassait tendrement sur son petit front. Il se souvient l’odeur des bons gâteaux qu’elle lui préparait et le son de son rire léger. Il voit le beau sourire qui l’accueillait à la sortie des cours et les cascades noires qui entouraient le visage angélique. Mais tout ceci n’est plus qu’un rêve lointain et ancien, et Madeleine Briggs n’est désormais rien de plus qu’une loque. « Tu devrais sortir un peu. Pourquoi t’irai pas voir tes amis ? » Le corps bouge, se relève. Elle a compris qu’il n’y avait rien qu’elle pouvait faire devant la motivation de son fils. « Ils sont tous morts. » Sa voix est terne, monotone. Ce n’est plus la voix cristalline qui, autrefois, contait si bien les histoires. « Non y’a bien les -- » Brown : mort. Prewett : mort. Parizzi : mort, tous les quatre. Madeleine est l’une des dernières à respirer encore. Sean soupire, sa mère l’attire à lui. « Reste avec moi, chéri. Reste. Ça sera comme avant, quand tu me rejoignais après un vilain rêve. » L’enfant se laisse bercer par cette voix maternelle, par ses gestes doux et cette illusion réconfortante. Assis sur les genoux de sa mère, il ferme les yeux, profite de la chaleur qu’elle dégage. Elle l’embrasse sur la joue, lui caresse le dos. Il se sent sombrer, elle le serre encore plus contre lui. « Reste avec moi au lit, mon enfant. » qu’elle souffle dans son oreille, hypnotisante. Ainsi, il se sent si bien, il retrouve l’enfant qu’il fut autrefois, il retrouve la mère qu’elle a été.
Il est de retour chez lui, il a sept ans. Son père rentre demain, il n’arrive pas à dormir. D’un pas léger, il vient se hisser dans le lit de sa mère. Elle le prend dans ses bras, à moitié endormie, l’embrasse tendrement. Elle lui souffle des mots doux, des gentilles paroles. L’enfant s’endort paisiblement contre le corps de sa mère. Mais il est réveillé, y’a les grognements qui se font plus forts au-dehors. Y’a Emma qui crie son nom. Emma qui se fait bouffer par un rôdeur parce qu’il n’a pas pu la sauver, il dormait. Y’a Ellie qui s’est fait mordre parce qu’elle l’attendait. Il n’a pas pu la rejoindre, il était dans les bras de sa mère. Ils sont tous morts pendant qu’il dormait.
Sean ouvre les yeux et relève d’un bond. « J’peux pas. On m’attend. » Et il quitte la pièce, et dévale le couloir. Dans l’entrée, il attrape son sac qu’il jette sur son épaule et il sort. Dans la rue, il entend encore les murmures de sa mère. Mais il peut pas rester.

Il quitte discrètement le garage, son sac plein. Sans un bruit, faisant bien attention de ne croiser personne, il traverse le camp et retrouve le secret le mieux garder des habitants. La brèche dans le mur est encore là, intacte, permettant à tous ceux au courant d’entrer et de sortir comme bon leur semble. Briggs attrape la latte de bois qui se trouve près du trou et referme fermement ses doigts par-dessus. La seule arme qu’il se permet de prendre avec lui. Sans un regard en arrière, il sort du camp.
Le lieu de rendez-vous n’est pas très loin. Il le connait bien, il s’y est déjà rendu quelque fois, toujours un sac plein sur l’épaule. D’un regard distrait, il relit la liste qu’elle lui avait donnée la dernière fois : il n’a rien oublié. Briggs relève les yeux et, au loin, aperçoit la planque de la rousse. Il presse le pas, le soleil commence à redescendre dans le ciel. Bientôt, il sera trop tard pour rentrer. Seul le bruit de ses pas prévient de sa venue, les feuilles mortes craquent sous ses semelles dures. Elle l’entend et sourit d’un beau sourire, si vrai, si honnête. Ça fait longtemps qu’il n’en a pas vu un comme ça. « Alors Briggs on essaie de me surprendre ? » Il laisse tomber le sac au pied d’Ellie, il laisse même échapper un léger rire. « T’es trop entraînée pour ça, j’y arriverai jamais. » Nonchalamment, il plonge les mains dans les poches de son jean, donne un coup de pied dans un caillou. Il jette un regard dans sa direction, l’observe déballer les affaires qu’il lui a amené. La jolie rousse qu’il côtoyait autrefois. Quand tout était encore normal, quand leur seul problème était l’exposé d’histoire du lendemain. Et maintenant, elle se bat pour vivre, il vole pour qu’elle mange. « J’espère que j’ai rien oublié. » lâche-t-il au bout d’un moment, « J’ai pas pu prendre en grande quantité. Faut pas que ça se remarque, tu sais. » Il se fait prendre sinon. Y’a cette partie de lui qui ne demande que ça, affronter les dictateurs tout puissants du camp. Mais y’a cette partie qui veut rester à l’intérieur, confortablement au loin de tous ces morts, auprès de ceux qu’il aime. Quel révolutionnaire fait-il ! Il n’est qu’un gosse malgré tout, Briggs. Un gosse qui a besoin de sa mère et de ses mots doux.
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