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Aliénor & Sam

Aliénor divaguait, elle ne savait pas depuis combien de temps Ivy était partie, ni même combien de temps avait pris Fiona pour la rafistoler. Toujours est-il qu’elle était maintenant allongée avec un bandage au cou et à la main. La douleur était sa seule compagne et elle n’arrivait pas à trouver un repos quelconque bien qu’elle soit épuisée. Du sang elle en avait perdu, elle était éreintée mais en vie. Et son bébé aussi. Alors rien d’autre ne comptait n’est-ce pas ? Une petite voix dans sa tête n’arrêtait pas de lui dire que Sam lui en voudrait, qu’elle devrait se méfier de son courroux. Et puis elle avait peur de prendre goût à la violence car il serait mentir de dire qu’elle n’avait pas aimé les acclamations, de lire la fierté dans les yeux du père de Sam mais aussi le respect dans les prunelles des Horsemen. Il y avait quelque chose de terriblement excitant. Avoir le pouvoir, le choix : ne plus être une victime mais être un semblable parmi les autres monstres… La future mère souffle et passe sa main valide sur son visage : grimaçant quand elle a le malheur de bouger son cou. Elle pouvait sentir son cœur dans ses blessures et les hauts de cœurs ne l’avaient pas quitté depuis qu’elle avait quitté l’arène. Elle aurait aimé avoir des tranquillisants, des antidouleurs : de la drogue pourquoi pas, juste pour arrêter la douleur. Mais cela était bien trop dangereux pour le bébé. Il n’avait pas de machine pour entendre son rythme cardiaque et savoir s’il pouvait tenir le coup. Aliénor savait ce genre de choses car son gynécologue l’avait mise en garde lors de ses deux précédentes grossesses. Quand elle n’était pas en tournée et enceinte elle abusait des analgésiques et des somnifères pour pouvoir échapper à son quotidien.
L’ancienne chanteuse d’Opéra trouve finalement le sommeil, mais il n’est pas réparateur. Elle cauchemarde, elle imagine le bébé se transformer en rôdeur et arrêter son ventre pour sortir. Se faire dévorer vivant par son propre enfant… C’était terrible et pourtant un scénario possible. Elle se réveil en sursaut quand dans son rêve elle voit le regard blanc de son nouveau-né. Dans la réalité, ce sont des pas précipités dans le couloir qui l’ont sorti de son sommeil. La porte s’ouvre en fracas et elle voit Sam. Elle tourne la tête lentement en serrant les dents :

« Je vais bien… Ne t’en fais pas. » Souffle-t-elle. Elle n’est même pas certaine qu’il puisse l’entendre, mais tant pis. Et puis quand il est plus prêt elle murmure : « On va bien. »

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Aliénor & Sam

"Chef, on a trouvé une mine d'or" Henry te montre une maison qui n'a pas encore été pillée.  Les étagères sont remplies de boite de conserves et de bouteilles d'eau ou soda. Tu ouvres les tiroirs et sourit en trouvant une tablette de chocolat. Tu sais qu'Alienor en raffole alors tu l'a  met directement dans ton sac personnel. Les hommes te voient faire mais personne n'ose broncher. Il y a assez de choses ici pour que chacun prennent un petit quelque chose pour lui, tu penses que ceux qui prennent les risques en sortant on le droit à une récompense. La plupart des vivres sont  évidemment partagés,mais un paquet de cigarette peut parfois motiver les hommes à mettre les pieds dehors. Chaque sorties peut être synonyme de mort maintenant,c'est une chose que chaque Horseman sait. Les pièces sont vidées une à une et rapidement, la maison n'a plus rien d’intéressant. Les caisses sont chargées dans le camion et vous reprenez la route vers le camps.

Les portes refermées, tu gares le camion à l'intérieur et les hommes viennent décharger. Comme une fourmilière, chacun à un rôle définit. Tu descends du véhicule  et arrêtes un bookmaker en l'attrapant par le bras. "Comment s'est passé le combat?" Il y a une lueur de panique dans ses yeux,quelque chose que tu n'as jamais vu avant. Les sourcils froncés, tu regardes autour et réalises que certain chuchotent en te regardant. "Qu'est ce qu'il se passe?" Tu n'aimes pas ça, il y a définitivement un problème. "Ce n'est pas moi qui me suis occupé des paris ce matin" Il fuit ton regard,tentes de dégager son bras alors que ton emprise se resserre sur sa peau. "Qu'est ce qu'il se passe ? Je ne poserais pas la question une troisième fois". La voix plus ferme, il sait que tu ne rigoles pas sur la menace. Tu pourrais lui briser le bra s'il continue à jouer ainsi avec tes nerfs. " Alienor..." Le sol semble disparaître sous tes pieds et ton cœur rate quelques battements. "Alienor ?" Pourquoi est-ce qu'ils te regardent tous comme ça ? Ils craignent ta réaction mais tu ne sais pas ce qu'il s'est passé. Le monde autour semble s'être arrêté et tu cours vers le building faisant office d'infirmerie quand le bookmaker te montre le bâtiment du doigt.  Tout les scénarios du monde te traversent l'esprit, tu bouscules une jeune femme dans ta course mais accélères d'autant plus alors qu'elle tombe au sol. Elle n'est pas importante,Alienor est importante.

Tu ouvres les portes et ton coeur bat à la chamade alors que tu entres dans la pièce. "Lizzie!" Ton regard prouve ton inquiétude grandissante en vue de ses blessures. Elle tente de te rassurer mais c'est peine perdue. Tu t'approches et passe tes doigts dans ses cheveux avec une infinie tendresse. "Qui t'as fais ça ? Donne moi un nom et je le tuerais" Tu es sérieux, l'idée qu'elle soit descendue dans l'arène ne te traverse même pas l'esprit. Ce n'est pas le genre d'Alienor,ce serait plus le tien. Une fois assit sur le lit, tu déposes tes lèvres contre son front pour l'embrasser. "Dis moi ce qu'il s'est passé. Chaque personne concernée payera,je te le promets"

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Aliénor & Sam

Elle savait Sam en run, loin d’elle. Un mal pour un bien. Lui dans les parages : elle n’aurait pas été capable de montrer les crocs. Il ne l’aurait jamais laissé faire et à juste titre. Cela était du suicide. Elle attendait un enfant bon sang ! Se battre n’était pas conseillé n’est-ce pas ? Pourtant, Aliénor ne regrettait pas. Probablement parce que l’issue du combat avait été en sa faveur. Elle n’aurait que des cicatrices pour lui rappeler sa bêtise. Mais elle était en vie et aux dernières nouvelles leur enfant aussi. Le pire avait été évité, le meilleur restait à venir, leur tendait les bras. Son rêve lui laissait pourtant un goût amer en quelque sorte. Lui rappelait que si jamais l’enfant mourrait : il pourrait la dévorer vivante en théorie n’est-ce pas ? S’ils étaient tous contaminés par le virus : alors son bébé n’échappait pas à la règle. Comme si les dangers n’étaient pas déjà grands : voilà qu’il y avait une autre contrainte. Heureusement, le visage de Sam ne tarda pas à apparaître : lui laissant le loisir de chasser ces images terrifiantes pour se concentrer sur son aimé qui ne tarda pas à se jeter sur elle. Inquiet évidemment et tendre. Aliénor tente de sourire mais cela ressemble plus à une grimace, pendant un moment elle s’en veut de ne pas lui offrir autre chose. Elle n’en a tout simplement pas la force et sa pâleur ne faisait que confirmer son état de faiblesse.

« Une de tes exs. » Répondit-elle en soufflant longuement. Elle avala sa salive : « T’en a encore beaucoup ici d’ailleurs… ? Juste que je sache si je dois encore me battre pour toi. » Cela n’est pas un reproche. Mais un constat.

Aliénor sait qu’elle allait devoir en dire plus, il valait mieux qu’il apprenne ce qui s’est passé de sa bouche plutôt que de celle d’un autre. Après tout : c’était son problème. Elle qui avait causé ce remue-ménage et grâce à l’aide d’Ivy : elle l’avait réglé.

« Sarah m’a provoqué devant tout le monde. Humiliée et menacée notre enfant alors je lui ai dit que puisqu’elle semblait être une grande gueule : qu’elle montre son courage et descend dans l’arène contre moi. » Elle pose sa main indemne sur celle de Sam. « Je n’avais pas le choix… Elle a dit qu’un accident était vite arrivé et qu’une fois morte elle te donnerait un enfant digne de ce nom. » Et cela l’avait inquiété aussi. Elle était jalouse. Elle ne devrait pas : Sam l’aimait et elle n’en doutait pas. Pourtant, Aliénor n’avait pas assez confiance en elle pour croire qu’ils seraient toujours ensemble. « Je dominais, mais un horsemen lui a donné une lame. Ivy m’a donné la sienne et elle a profité d’un moment d’inattention pour prendre l’ascendant. Elle était sur le point de me tuer quand j’ai repris le dessus et … » Ses yeux se remplissent de larmes : « Je lui ai planté la dague dans le crâne… » Elle renifle et laisse les sanglots sortirent de sa gorge : « Je… Je ne voulais pas… Je ne voulais pas tuer. Mais c’était elle ou moi… Je le sais et… Et je t’ai promis de m’endurcir, de prendre soin, de protéger notre enfant… Je devais asseoir ma position et ne plus laisser le doute quant à mes capacités à montrer les griffes si cela est nécessaire. » Et cela avait marché. Brillamment.

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Aliénor & Sam

Tu es bien trop inquiet pour ton propre bien. C'est comme si tu réalisais pour la première fois que tu peux perdre Alienor. Tu ne dois pas prendre pour acquis le bonheur que vous vivez en ce moment. A chaque minute,chaque seconde même...tout peut basculer. Tu fronces cependant les sourcils "Une de mes exs...?" Tu ne comprends pas, tu n'arrives pas à assembler les pièces du puzzle . Ou peut-être que tu refuses simplement de voir la vérité en face ? C'est de ta faute si elle a été en danger. Tu n'as pas besoin d'entendre le nom de Sarah car tu sais que c'est elle. La jeune femme est venue te voir il y a deux jours. Elle a commencé à te faire des avances et tu lui a fermement expliqué qu'elle n'avait aucune chance face à Alienor,qu'elle n'en aurait jamais. Tu pensais l'histoire réglée et tu as fais l'erreur de ne pas la tuer toi même. Lizzie parle et tes poings se crispent sous la colère, ta mâchoire se serre sous la rage. Tu sens cependant la jalousie dans les paroles de ta compagne et prend sa main valide pour lui embrasser la paume. "Tu es la seule qui me convienne. La seule femme dont j'accepterait l'enfant. E si un jour je venais à te perdre...Et bien ce sera un signe que je ne suis pas fais pour être père" Tu es sérieux, tu ne veux même pas imaginer un futur sans Alienor. Sarah n'a été qu'une passade, une femme que tu as rapidement vu en arrivant sur le territoire Américain. Et contrairement à la femme allongée dans le lit, elle ne représente rien. Sa mort ne te fait d'ailleurs ni chaud ni froid. Elle le mérite pour avoir osé menacer ta compagne. "Je pensais que j'avais réglé cette histoire mais apparemment elle ne prend pas un non pour réponse"

Tu soupires, tes yeux fuient les siens alors qu'elle raconte le combat. Tu ne voulais pas qu'elle vive ça et tu sais qu'indirectement c'est de ta faute. Tu n'as pas pris toutes les précautions nécessaire et cela aurait pu valoir la vie d'Alienor. Ton regard se tourne cependant vers elle "Qui lui a envoyé la lame ?" Voilà, tu as trouvé quelqu'un à blâmer. Tu sais qu'il y aura un homme qui souffrira pour cet affront. Le pire ? Tu t'en réjouie d'avance.

Mais les larmes d'Alienor arrêtent le cours de tes pensée. Tu t'approches pour l'embrasser tendrement "Tu as fais ce que tu avais à faire. Tu es forte Alienor. Et tu n'as pas à culpabiliser, elle a poussé le destin." Tu te plonges dans ses yeux avant de continuer "Mais c'était trop dangereux. La prochaine fois laisses moi faire. Si quelqu'un te menace j'irais dans l'arène à ta place" Tu caresses ses cheveux "Ma vie est moins importante que la tienne...Que la votre" Tes yeux dévient vers son ventre arrondi "Tu dois faire attention à toi. Et provoquer quelqu'en en duel n'aide pas les chances de survie. Tu es sous ma protection et tout le monde sait que s'ils s'ne prennent à toi...ils s'en prennent à moi" Tu soupires "D'ailleurs les bookmakers le savent... Ils ont perdus leur couleurs en me voyant arriver. Ils savent que ce geste ne va pas rester impuni"

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Aliénor & Sam

Sam ne semble pas comprendre alors Aliénor explique ce qui s’était passé. La provocation, ce qu’elle avait proposé pour lui clouer son bec, pour mettre en sécurité leur future progéniture. Elle se sentait responsable de la mort de Charles. Elle ne ferait pas la même erreur et ne laisserait rien arriver à l’enfant qu'elle portait. Il en était hors de question. Elle mourrait plutôt que de laisser faire une telle chose. L’enfant qu’elle porterait serait en sécurité. Elle se le jurait tous les jours. Et pas seulement grâce à ses Sam. Mais grâce à elle aussi. Les mots prononcés par son aimé mettent du baume sur son coeur et elle respire à nouveau. Souriant tristement face à cette révélation et pourtant bien égoïstement elle était satisfaite de cette réponse. Il y avait quelque chose réconfortant.

“C’est une femme Sam, tu t’attendais à quoi ?” Sa voix est sans équivoque. “Nous sommes pires que les hommes sur le sujet. Vous vous battez quand quelque chose ne va, que vous êtes en conflit. Nous, nous continuons de rajouter des couches. Nous n’oublions pas et agissons tôt ou tard pour se venger.” La perfidie des femmes dans toute sa splendeur. Il n’y avait pas à tergiverser sur le sujet. Aliénor l’avait de nombreuses fois remarqué et ses consœurs. “Ce n’était qu’une question de temps avant qu'elle s’en prenne à moi.” Et de ça, elle en était convaincue.

Quand elle commence le récit sur le combat elle voit le visage de Sam se décomposer. Il fuit son regard. Pourquoi ? Est-ce qu’elle le dégoûtait ? Était-elle devenue aussi insipide que ses autres conquêtes ? Aliénor ne comprend pas sur le coup non pourquoi il semble fuir ses yeux.

“Ivy s’en est déjà occupé.” Dit-elle sans plus de cérémonies. “Il n’a pas respecté les règles. Cela devait arriver un jour ou l’autre.” Aliénor parlait avec un détachement qui ne lui ressemblait pas. Beaucoup de choses allaient changer. Cela commençait maintenant.

Qui dit changement, dit également peine et tourment. On ne pouvait pas devenir ce que l’on détestait du jour au lendemain. Les phases d'acceptations seraient longues : mais la jeune femme n’était pas connue pour abandonner et baisser les bras facilement. En attendant d’arriver aux chevilles d’Ivy, elle pleurait sur ses actions. Aliénor n’en était pas encore fière. Peut-être que cela viendrait un jour : en attendant l’image du corps sans vie de Sarah sous son corps était imprimée dans sa rétine. Le baiser de Sam la calme mais les paroles qui suivent ne font faire qu’un tour à son sang. La future mère serre ses dents et son regard prend une teinte plus sombre.

“Arrête Sam ! Arrête de croire que tu es tout puissant, que tu seras toujours là ! Cela en devient ridicule ! Tu ne l’es pas. La preuve aujourd'hui. Si je veux suivre ici je dois m'affirmer et seule ! Que je ne laisse pas une seule seconde les gens pensées que j’ai besoin de toi ! Pourquoi tu crois que les Horsemen o't rit de moi avec Sarah hein ?! Parce qu'ils ne me voient pas comme une menace ! Soit je m’affirme, sois je meurs.” Aliénor savait que cela était un pari risqué mais elle avait compris depuis longtemps qu'elle n’avait pas le choix. Elle avait levé sa voix même si cela était  douloureux. “Les punir pour quel motif Sam ? Pour faire ton travail en ton absence ? Je suis rentrée volontairement dans l'arène.” Aliénor pousse un râle. “Je t'aime. Je t’aime Sam Forrester et si pour être avec toi je dois me salir les mains alors je le ferais.” Car quand on aimait, il n’y avait pas de petits sacrifices n’est-ce pas ? “Je vais juste avoir besoin de ton soutien et… Et de ton amour.”

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Aliénor & Sam

Les images du combats valsent dans ta tête sans que tu ne puisses le contrôler. Tu imagines les coups et alors qu'Alienor décrit la scène sordide, tu penses à toutes les choses qui auraient pu faire changer la fin du duel. Comment aurais-tu pu vivre avec toi même si Sarah était allongée dans ce lit et que le cœur d'Alienor avait cessé de battre ? Cette simple idée te rends fou et les paroles de ta compagne deviennent de plus en plus difficile à entendre. Tu sais que tes hommes ont apprécié ce combat comme tout les autres, peut-être même plus. L'adrénaline quand les personnes dans l'arène ne sont pas inconnues est souvent être décuplés. C'est d'ailleurs pour cette raison que tu faisais toujours en sorte de ne pas connaître les propriétaires des chiens de combats lorsque tu vivais sur le sang de ces bêtes. Le plus important est de garder une distance avec la mort, ne pas jouer avec elle de trop près. Mais aujourd'hui, ton monde a faillis basculer parce qu'Alienor pensait devoir faire ses preuves, se salir les mains.

Tu relèves les yeux quand l'ancienne chanteuse d'Opéra parle d'Ivy et du sort qu'elle a réservé au traître. Il n'y a aucune émotion dans sa voix, et c'est ce qui te dérange le plus. Tu ne veux pas qu'elle devienne une machine à tuer, une femme qui sort son arme avant de parler. Tu aimes ça chez Alienor : ce petit côté innocent et faible. L'idée qu'elle devienne comme les autres femmes du camps te fait serrer les dents. "Oui, ça devait arriver. Il a prouvé qu'il n'était pas un homme de confiance" Tu soupires longuement et tires tes cheveux en arrière. Tu essaies de lui expliquer le plus calmement possible que c'était trop dangereux, qu'elle devrait te laisser faire. Tu as ce petit côté misogyne qui pense que la sécurité de la famille repose sur les épaules de l'homme. Tu as longtemps évolué dans un environnement plein de sexisme et de violence. Tu n'y a pas croisé beaucoup de femmes. Les rares personnes féminines ayant croisés ton chemin ne venaient pas pour le plaisir du sang mais plutôt celui de la chair.

Ta main se fige dans les cheveux d'Alienor alors que celle-ci hausse le ton. Tes sourcils se froncent et ton regard se fait à son tour un peu plus noir. Est-ce parce qu'elle te contredit ou à cause la véracité de tes paroles ? Elle a beau avoir raison, tu n'arrives pas à accepter le sens de ses mots. "Il y a d'autres façon de s'affirmer Alienor! Se jeter dans l'arène sur un coup de tête c'est simplement stupide" Ta voix est bien plus ferme que d'habitude, tu utilises le même ton qu'avec tes hommes, celui que tu devrais garder pour l’extérieur. "Si Sarah avait gagné hein ? Tu serais morte et notre enfant aussi. Alors si tu penses que provoquer quelqu'un en duel est la meilleure façon de te protéger...il va vraiment falloir revoir ton sens de la survie". Ta main quitte ses cheveux alors que tu souffles longuement pour évacuer le stress et la tension qui migre dans ton corps. C'est la peur et la colère qui parlent en ce moment. Tes doigts tapotent nerveusement le matelas et tes yeux se perdent dans le vide. "Mon but c'est justement que tu n'ai pas à te salir les mains Alienor. Je ne veux pas que tu deviennes comme moi, je te l'ai déjà dis". Le regard fixant toujours un point imaginaire sur le mur, tu continues, bien plus calme " Tu sais que tu as mon amour. Tu n'as pas besoin de risquer ta vie pour ça, c'est loin d'être attirant". Tu tournes enfin tes yeux bleu vers elle. "Je suis venu aux Etats-Unis pour un nouveau départ. Je voulais m'éloigner du sang et de la mort Alienor..." Tu ne lui as jamais parlé de ton passé ou de tes activités en Angleterre. "Je t'ai trouvé et je pensais que je pourrais tout laisser derrière moi. Evidemment le monde a décidé de mettre la mort sur notre chemin à chaque coin de rue. Mais..." Tu hausses les épaules " Si tu plonges dans la violence...Comment je suis supposé en sortir moi même alors que cette arène me tente déjà tant ?"

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Aliénor & Sam

Aliénor était consciente qu’une femme ne devait pas parler comme ça à son compagnon. Évidemment que le mâle dominant n’allait pas apprécier cette émancipation de la femelle. Aliénor avait toujours été soumise. Faible devant un homme. Au début pas par choix, mais à cause de l’éducation ; puis le mariage. Puis par amour, depuis qu'elle était avec Sam, mais tout changeait. La situation n’était plus la même. La société était au plus mal et elle devait montrer les crocs à défaut d’avoir constamment la protection de son aimé. Il n’y avait pas d'autres choix. Elle était comme un agneau dans une meute de loup. Elle allait se faire dévorer toute crue si elle ne faisait pas quelque chose. Cela ne l’enchantait absolument pas. Elle devait être forte pour le bébé. Si Sam ne s’en rendait pas compte, ce n’était pas sa faute n’est-ce pas ? Quand il utilise sa grosse voix. Elle perd patience. Comment osait-il lui parler de la sorte ? Elle n’était pas une de ces vulgaires tarés !

“Comme quoi hein ?! Chanter devant eux et danser ?! Ah oui excellente idée !” Elle pose sa main sur son cou et grimace. Sa blessure lui faisait mal. “Si elle serait restée en vie je serais morte à un moment ou à un autre ! Si je ne montre pas de quoi je suis capable je vais le faire bouffer par les putains d’Horsemen dehors ! Et tu le sais très bien ! Si tu ne veux pas me retrouver morte : tu sais que je dois m’endurcir.”

Finalement il abat sa dernière carte et Aliénor serre tellement fort sa mâchoire que ses dents grincent. Alors c’était ça hein ? Il préférait qu'elle soit bien soumise et conne. Faible. Idiote. Sam se plonge dans son regard mais elle ne flanche pas. Elle n’est plus touchée. Son coeur est brisé.

“Si tu voulais tant que ça te sortir de tout ça : on serait partit depuis longtemps alors arrête ! Tu ne veux pas en sortir. Tu ne veux pas !” La douleur l'a fait grimacer. “Tu insinues quoi ?! Que tu vas me quitter si je change ?! Que tu vas me laisser seule avec notre enfant ?!!”

Elle lève sa voix et essuie ses larmes. Une horseman arrive et remarque le sang sur le pansement. Elle ne dit rien et change le bandage.

“Vous devriez vous reposer Madame Forester.” La concernée hoche la tête. Elle n’a pas le cœur de reprendre la jeunette qui était déjà bien  à impressionnée de voir Sam. Car non. Elle ne porte pas le nom de son compagnon. Elle porte le nom de son ancien mari même si cela n’a plus d'importance aujourd'hui. L’aide soignante part après avoir salué le fils du Horsemen bien respectueusement.

“Je suis désolée Sam…” Aliénor était sincère. Sa voix est bien plus douce. Tendre. Comme avant. “Je ne compte pas changer du tout au tout. Je ne serais jamais violente. Jamais. Je ne pourrais pas être comme toi je le sais. Tu le sais aussi. Tu me connais mieux que quiconque ici. J’ai juste fait le nécessaire pour nous protéger. Le message est passé. Je le sais. Je n’aurais plus à faire ça.” Elle attrape sa main pour la serrer, l’amenant à sa bouche pour l’embrasser tendrement. “Tu vas devoir accepter le fait que maintenant quand cela est nécessaire je vais devoir taper le poing sur la table et montrer que je ne suis pas seulement ta compagne. Je suis mon propre garde du corps. Comme ça personne n’osera toucher à notre enfant. Tu comprends ?” Elle l'espère, de tout son cœur. “Je sais que je peux te perdre. Pour rien au monde je ne veux ça. J’ai besoin de toi. J'aurais toujours besoin de toi. On a bien vu ce qui arrive quand tu n’es pas dans ma vie.” Aliénor ferme les yeux. “Je t’aime.”

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Aliénor & Sam

Tu fronces les sourcils devant le ton qu'emploie Alienor. Elle ne t'a jamais parlé comme ça, et peut-être qu'au fond toi non plus. La peur vous fait agir de façon stupide et l’agressivité devient presque normale dans ce genre de situation. Alors tu l'a laisse parler en détournant les yeux vers la porte de l'infirmerie. L’atmosphère de la pièce semble plus froide qu'à ton arrivée. Et si tu hausses le ton, c'est simplement parce que ton cœur tambourine encore trop fort dans ta poitrine. Tu n'as jamais eu aussi peur qu'il y a quelques minutes, quand l'un des hommes a pointé l'arène en prononçant le nom d'Alienor. Tu soupires en te passant la main dans les cheveux "Et pour aller où ? Donnes moi un endroit plus sécurisé que Ruston . Un endroit où tu pourras dormir sur tes deux oreilles." A tes yeux, vous êtes en sécurité ici. Les murs entourant la ville vous protège des ennemis et des rôdeurs. Alors oui il y a de la violence au sain du camps, mais elle te semble moins importante que celle à l’extérieur. La mort règne dehors mais ici, tu te sens un tant soit peu maître de votre destin. "C'est peut-être pas parfait mais il est hors de question qu'on retourne dehors. Qu'on craigne pour nos vie à chaque mètre parcouru. Ici nous sommes les plus forts, mais dans un autre état...il y a d'autres Horsemen" Un camps équivalent au votre qui a comprit que pour survivre il faut penser aux siens avant les autres. Un camps qui martyrise pour sa sécurité. "Ici on est avec les forts, passer chez les faibles seraient du suicide"

Ton regard se pose de nouveau sur elle quand elle insinue que tu pourrais partir,les abandonner. "Ne dis pas n'importe quoi. Tu sais très bien que je ne ferais jamais ça". Une jeune femme arrive et tu gardes le silence alors qu'elle s'occupe d'Alienor. Toi non plus tu ne rectifie pas, tu as même un leger sourire en entendant le fameux Mme Forrester.

Ta main dans celle de ta compagne, tu hoches la tête. " J'ai beau sortir du camps. J'ai beau passé des heures dehors, je ne prends jamais de risques inutiles. Si le danger peut-être évité, je change de direction, même si ça veut dire qu'on reviendra les mains vides et que les hommes vont râler." Tu ne sais pas comment lui expliquer que ce risque était bien trop grand. Qu'ils auraient pu faire autrement pour qu'elle se fasse entendre. "Ceux qui ne survivent pas, c'est ceux qui agissent sur des coups de tête. Et moi...j'ai besoin que tu survives" Tu serres un peu sa main avant de sourire. "Je t'aime aussi. Reposes-toi d'accord ? On en reparlera plus tard quand tu iras mieux" Tu déposes un baiser sur son front "En attendant je veille sur toi"

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