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 (int. 1/mila), i will follow you into the dark.

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Anonymous
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MessageSujet: (int. 1/mila), i will follow you into the dark.   (int. 1/mila), i will follow you into the dark. EmptyLun 27 Mar - 13:43

Les rayons du soleil passent à travers les planches clouées sur la vitre, viennent me vriller la rétine. Je me trouve contraint de fermer les yeux, de détourner le regard. Je me frotte le visage d’un revers de main avant de me redresser. A côté de moi, étendue sur le sol, ma partenaire de voyage dort encore. J’en profite pour sortir du cabanon où nous nous sommes réfugiés pour la nuit. De l’extérieur, je distingue enfin sa forme bancale. Vieille bicoque à deux doigts de s’écrouler. Nous n’avons pas fait le choix le plus prudent mais surtout le plus rapide, et le cabanon nous a tout de même permis de rester abrités pour une nuit, loin des rôdeurs qui s’agitaient derrière la porte grinçante. A proximité se tient une bâtisse plus volumineuse, sans porte ni fenêtre. La végétation semble avoir repris ses droits à l’intérieur ; les carrelages sont fissurés et de l’herbe pousse ci et là au milieu de la mousse, les murs, eux, sont complètement recouverts de plantes grimpantes. Un frisson me parcourt l’échine. La demeure, loin d’être accueillante, laisse planer un silence de mort. Une odeur aussi. Je fronce le nez avant de le recouvrir du haut de mon tee-shirt sale. Lui non plus ne sent pas très bon, mais il permet au moins de recouvrir l’odeur putride du mort. Le cadavre trône au centre de la pièce. Ses poches retournées témoignent d’un précédent passage par ici. Je ne m’attarde pas longtemps à le regarder. Ses yeux grands ouverts me donnent l’impression qu’il m’observe alors que je me rapproche d’un placard. A l’intérieur, il n’y a plus aucune trace de nourriture. Plus aucun aliment comestible. Un peu plus loin, je parviens toutefois à trouver quelques vêtements, trop grands. Sous le regard accusateur du mort, je me saisis d’une chemise rouge à carreaux. Le vieux cliché du bucheron ne mourra sans doute jamais, mais tant pis, j’ai vraiment besoin de me débarrasser de ce tee-shirt blanc – devenu gris avec le temps. Je laisse alors mes pas s’égarer vers la fenêtre alors que j’enfile la chemise par-dessus mon tee-shirt, pour l’instant, cet agencement fera bien l’affaire. Au milieu des jardins et des arbres, je perçois toutefois un mouvement. Infime, microscopique. Mais un mouvement. Je plisse les yeux, cherche à voir d’où il vient. Un instant, je me laisse aller à croire que ce ne sont que des oiseaux qui se sont envolés d’un arbre. Mais cela fait des semaines que je n’ai pas vu d’oiseaux, comme si eux aussi fuyaient l’épidémie, et c’est finalement un corps humain qui se dégage d’entre les arbres. Sa grosse voix se fait entendre, me laisse présager qu’il n’est pas seul. Mon cœur se sert, mes phalanges s’agrippent au manche de ma hache. Il ne me faut pas plus de quelques minutes pour prendre ma décision.

Je cours en direction de la sortie de la maison, veille à ne pas faire grincer le plancher de l’étage. Heureusement, les herbes folles présentent au sol, me protègent de ce genre de désagrément. Avant de sortir, je prends tout de même la peine de regarder à droite et à gauche, soucieux de ne pas attirer l’attention bêtement. D’une part parce que la jeune femme dort sans doute toujours dans le cabanon, ignorante de ce qui se passe à quelques mètres d’elle. De l’autre parce que l’angoisse de me retrouver face à ces gens-là me tord le ventre. Peut-être qu’elle va me dire que je me fais encore des idées, comme la dernière fois, lorsque j’étais tombé sur ce gars étrange avec son arc et sa copine avec son chien. Mais cette fois, c’est différent. Les autres étaient venus en pleine nuit, de façon discrète ; ne voulaient pas attirer l’attention. Ces gens-là n’ont que faire d’être remarqués, au contraire, ils semblent vouloir inspirer la peur. Il ne m’en faut pas plus pour être angoissé au-delà du possible. Heureusement, personne ne semble être à proximité et c’est donc en courant une nouvelle fois que je me rends jusqu’au cabanon, situé à quelques mètres de là. Je lutte pour ne pas faire grincer la porte mais cela s’avère être compliqué. Les articulations de celle-ci sont complètement rouillées. Aussi je fais de mon mieux pour ne pas trop faire de bruit, ne pas trop attirer l’attention. Je n’hésite pourtant pas avant de m’approcher de la jeune femme, sans savoir si elle se trouve déjà réveillée ou non. A vrai dire, je n’ai pas pris la peine de voir si elle a changé de position, tellement la peur me noue les tripes. « Mila… » soufflé-je. « Mila, par pitié, emmène moi au camp de Lafayette. Ils arrivent. » Adieu toute marque de vouvoiement, c’est l’angoisse qui parle à ma place, me pousse à aller droit au but, sans accompagner mes paroles de quelconques fioritures.
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