AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -45%
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre ...
Voir le deal
339 €

Partagez | 
 

 (Intrigue n°1) On Stranger Ties

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Anonymous
Invité

Invité
MessageSujet: (Intrigue n°1) On Stranger Ties   (Intrigue n°1) On Stranger Ties EmptyMar 21 Mar - 16:37

On Stranger Ties
Ali Foster & Meera Sahni
Atchafalaya National Wildlife Refuge

21 mars 2017, 3:32 PM

Le bayou frémissait de vie, résonnant du chant des oiseaux, du croassement des grenouilles et des grésillements des insectes, plongeant l'endroit dans une véritable symphonie naturelle. Un petit paradis pour le chasseur averti car les animaux de toutes sortes y proliféraient, chevreuils, lapins, canards, dindes, grands échassiers ou bien sûr alligators pouvant constituer un gibier de choix pour le survivant affamé. Ou s'il recherchait plus de calme, il pouvait tout aussi bien pêcher dans les eaux poissonneuses de l’Atchafalaya si tant était qu’il avait décidé de rester quelques temps à un endroit fixe comme dans un de ces petits cabanons de pêcheurs laissés à l’abandon.

Ici, au milieu de la nature, difficile de croire que la fin du monde était arrivé, qu'un an auparavant toute une civilisation avait basculé, manquant de sombrer dans l'oubli si ce n'était la ténacité et la persévérance de certains survivants. Après tout, la planète continuait bien de tourner et la nature regagnait peu à peu du terrain, reprenant progressivement ses droits sur ces territoires qui lui avait autrefois appartenu. L'herbe repoussait sur les routes, les plantes grimpantes de toutes sortes commençaient à envahir les maisons, la mousse et les champignons tâchaient les murs des bâtiments laissés à l'abandon.

La jeune femme avançait lentement en foulant le petit chemin humide tracé parmi les hautes herbes et à moitié plongé dans l'ombre de par la silhouette pesante des  cyprès, des peupliers d'Amérique et des sycomores qui le recouvraient. Elle avançait assez lentement, d’une part pour ne pas se faire remarquer et être le plus discrète possible mais également de manière à pouvoir rester aux aguets, garder l’oreille tendue et le pied sûr. Son arme était rangée à son baudrier mais elle n'en restait pas moins vigilante, à l'affût du moindre bruit suspect et prête à dégainer s'il le fallait.

Au-dessus d'elle, un soleil éclatant jouait à cache-cache avec les nuages gris qui s'accumulaient dans le ciel d'un bleu limpide. La Louisiane. Un endroit où l’indienne n'avait jamais mis les pieds avant l’épidémie, un pays au climat subtropical qui contrairement à son pays d'origine était humide et chaud, sans saison sèche. La chaleur n'était pas ce qui la dérangeait pour le moment puisqu'elle ne dépassait pas les 30°C en cette saison, mais l'humidité et la pluie fréquente était le véritable problème lorsqu'on se déplaçait à pied.

Aujourd'hui cependant elle avait pu garder les pieds au sec, ce qui était une amélioration. Ses rangers foulaient avec précaution le chemin boueux tandis que ses yeux balayaient celui-ci à la recherche de la moindre trace, du moindre indice. Elle soupira. Peut-être était-elle naïve de croire qu'elle pourrait retrouver la gamine. Elle n'était pas une traqueuse et depuis qu'elles avaient été séparées la veille, de nombreuses heures s'étaient déjà écoulées. À chaque minute qui passait les chances de retrouver l'adolescente saine et sauve s'amenuisaient, et même si elle priait pour que celle-ci ait réussi à s’en sortir, elle savait qu’elle n’en aurait sans doute jamais la confirmation.

Certes, la jeune Tara lui avait semblé plus que capable de se débrouiller seule, elle était intelligente et créative, capable de se défendre, mais c’était souvent loin d’être suffisant, surtout quand on était aussi peu équipée et une jeune fille seule.  Même loin des zones urbaines la nature sauvage pouvait se montrer incapable, un piège aussi dangereux et mortel que la ville ; leur rencontre de la veille en avait été la preuve. Même si éviter les agglomérations qui grouillaient d'infectés pouvait sembler la meilleure chance de survie, elles n'étaient de toute évidence pas les seules à avoir eu cette idée.

Alors qu’elle avait été un instant plongée dans ses pensées, elle manqua de sursauter lorsqu’un craquement se fit entendre derrière elle ainsi que le bruit caractéristique de quelqu’un traversant des fourrées. Le cœur battant elle continua à marcher, faisant mine de ne pas avoir remarqué tout en sortant discrètement le pistolet de son holster. Après avoir retiré le cran de sûreté, elle se retourna lentement pour faire face à l’individu, le visage fermé, pointant sans hésitation son arme en direction de la poitrine de celui-ci.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité

Invité
MessageSujet: Re: (Intrigue n°1) On Stranger Ties   (Intrigue n°1) On Stranger Ties EmptySam 25 Mar - 12:29

Là. Elle était sûrement là. Ou peut-être plus loin ? Plus près ? N'avait-il pas déjà explorer cette piste ? Ce chemin, ce sentier ?

Assis dans un coin, Ali était en proie à une grande agitation, les yeux à demi-clos, les lèvres blanches, son esprit luttait entre le royaume des songes et celui de la réalité.
Dans l'air flottait cette humidité commune à toutes les petites habitations en bois près de l'eau sous une chaleur tropicale. La moiteur de la pièce rendait l'atmosphère  étouffante et la faible luminosité qu'offraient les deux fenêtres n'arrangeait rien car une bonne couche de poussière teintait les vitres d'un filtre opaque aux ombres inquiétantes.
C'était cette obscurité discrète qu'avait convaincu Ali de s'y reposer, une sieste qui se voulait réparatrice car voilà deux nuits qu'il n'avait pas dormi, toujours en mouvement, toujours à sa recherche.
Après un dernier sursaut, l'homme ouvrit grands les yeux et pendant presque une minute, semblait comme pétrifié, car ni ses pupilles ni ses muscles firent mouvement. Il resta là, statut de pierre au cœur palpitant, à attendre que son esprit encore embrumé retrouve les derniers souvenirs, appelant à la réalité qu'elle se manifeste et dissipent la fiction de ses rêveries.

C'est dans cette torpeur sans couleur et sans bruit, qu'Ali émergea.
Sa vue fût le premier sens qu'il recouvrit et après s'être accoutumé à la pénombre, distingua chaque détail de son abri. Le petit cabanon de pêcheur n'était qu'une pièce rectangulaire où plusieurs étagères en fer habillaient les murs de bois. Si autrefois, elles étaient pleine de victuailles et d'objets utiles, il n'en restait rien. Quelques boites vides, divers papiers jaunis, des bocaux poussiéreux, il était évident qu'on était passé avant lui et des traces au sol indiquèrent qu'on avait déplacé des meubles. Quelques cartouches jonchaient le sol ainsi que des conserves éventrées, plus loin un vieux drap à la forme volumineuse. Son regard s'arrêta un instant sur ce détail ou plutôt sur ce qu'il reposait dessous. Sa mémoire le rattrapa et son odorat aussi, comme un coup dans le pif qu'il essuya en haut-le-cœur.
Sous cette couverture, reposait sûrement le propriétaire des lieux, mort depuis plusieurs jours si on en jugeait par la nuée de mouches qui tourbillonnaient au-dessus. Un éclair de lucidité ramena Ali quelques heures auparavant, au moment où le couteau à la main, il avait ouvert doucement la porte de son futur refuge. Il se rappela alors la terrible odeur qui avait emplit ses narines, cette odeur dont le monde entier empeste à présent. Mais personne debout – morte ou vivante – seulement cette couverture maculée d'un rouge sombre, des salissures qui collaient au plancher. Le pauvre homme au visage enflé et la chair jaunie par la décomposition, était mort d'une balle dans la tempe. Aucun fusil en ces lieux qui aurait pu indiquer un suicide, aucune morsure qui aurait indiqué une mise à mort justifiée. L'homme avait été abattu bien vivant. Une situation qui n'avait pas choqué Ali car, depuis l'épidémie il avait vu et vécu pire. Seuls d'étranges graffitis au mur avait retint son attention, « HM» était omniprésent, aux façades comme au plancher accompagnés d'une seule phrase « nous voulons, nous prenons » , dont une flèche pointée en direction du corps. Quel genre de lunatique pouvait s'amuser à pointer leurs pêchés d'une grotesque flèche en peinture ?

Ali renifla bruyamment et tenta de se redresser. Son corps était tellement tendu qu'il avait l'impression que chacun de ses muscles était en feu, meurtris, endoloris. Une douleur presque inattendue au genou lui arracha un grognement. Son sens du toucher venait de revenir avec la compassion d'un vieil homme souffrant d’arthrose. Après une bref examen, il semblerait que  les points de sutures n'avaient juste pas tenu à en juger par le rouge écarlate qui avalait lentement le blanc du bandage.
La tête encore dans le vague, Ali sorti sa gourde de son sac avant d'en boire deux grosses gorgées, levant la première en direction du propriétaire des lieux comme pour trinquer à sa compagnie bien silencieuse.


Lorsqu'il sortit de son repère, la première chose qu'il le frappa, fût son ouïe.  Ces étendues marécageuses semblaient vomir leurs étendues poisseuses partout où il posait son regard et la vie était étrangement bruyante pour un lieu loin de toute civilisation. Fût un temps, il aurait adoré observer cette faune  et flore tropicale, dans ce petit cabanon précisément, des bières dans la glacière, Tara à ses côtés, commentant chaque oiseau qu'elle aurait eu plaisir à dessiner sur son calepin. Autrefois possible, cette pensée était maintenant révolue.
Un  rayon de soleil perça la ramure des arbres et vint frapper Ali au visage. Ce dernier leva une main pour échapper à l'aveuglement. Dans son dos, la crosse d'un neuf millimètre fit une brève apparition avant de disparaître une nouvelle fois derrière le tissu de son t-shirt.
C'est à ce moment là, qu'il l'a vit. Passer entre deux buissons sur un chemin terreux, la silhouette svelte d'une femme. Était-ce une femme ou une jeune adolescente ? Elle ? Il n'aurait su le dire car le soleil s’efforçait à rendre sa visibilité amoindrie et la sueur perlait à son front, menaçant d’inonder ses yeux d'une mer salée.
Sans attendre qu'il s'enfonça dans les buissons à sa poursuite, l'esprit étrangement calme, essayant d'être le plus silencieux possible. Mais dans son état, c'était peine perdu. Il venait de rejoint le chemin terreux qu'un bout de bois céda sous son poids, lui arrachant une grimace. Trop tard pour tenter la discrétion.

« - Du calme, je ne te veux aucun mal, ok ? » lança t'il prudemment, les yeux rivés sur l'arme pointée en sa direction. Comme pour saluer la tension qui émanait de cette première rencontre, un rayon de soleil perça une trouée dans un nuage et vint s'accrocher à l'acier du pistolet en une froide étincelle, promesse mortelle.

La femme qui lui faisait face n'était définitivement pas Tara, une constatation qui lui arracha un pincement au cœur malgré lui. Du regard, elle approchait la trentaine, la peau sombre des gens issus d'un pays exotique, sûrement indienne pensa t-il, un visage aux traits fins qui devait faire des ravages parmi la gente masculine, une chevelure brune, des grands yeux de la même couleur. Si son visage fermé lui indiquait clairement qu'elle n'était pas là pour rigoler, Ali lui aurait offert un verre pour détendre l'atmosphère.

« - Je t'ai pris pour quelqu'un d'autre, aucun ennui, je recherche juste ma fille. »
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité

Invité
MessageSujet: Re: (Intrigue n°1) On Stranger Ties   (Intrigue n°1) On Stranger Ties EmptyDim 26 Mar - 21:43

La scène qui se déroulait à présent aurait très bien tout droit sortir d'un film si elle n'avait pas été on ne peut plus réelle pour ceux qui la vivaient. Un vent frais se mit à souffler sur les deux survivants, agitant les longs cheveux sombres de la jeune femme qui n'avait elle pas bougé d'un pouce, presque aussi immobile qu'une statue

Ce face à face dramatique faisait ressortir davantage les différences entre nos deux protagonistes. D'un côté une jeune indienne, de l'autre un homme à l'air de Viking, iris noires contre bleus, peau brune contre peau claire. La ressemblance venait en revanche de leur attitude : tous deux étaient restés ainsi, figés sur place. La tention était électrique et pendant quelques secondes, sans doute encore sous le choc, aucun d'eux n'osa faire un seul geste.

« Du calme, je ne te veux aucun mal, OK ? », lança l'inconnu sur un ton qui se voulait rassurant, visiblement prêt à désamorcer cette délicate situation. Ses yeux étaient rivés sur l'arme pointée dans sa direction indiquant qu'en revanche il semblait lui-même tout sauf calme et rassuré. « Je t'ai pris pour quelqu'un d'autre, aucun ennui, je recherche juste ma fille. », expliqua-t-il en relevant la tête, plongeant ainsi ses yeux clairs dans les siens.

Plissant légèrement les yeux, comme pour jauger sa sincérité, l'indienne soutint ce regard avec une intensité palpable. Elle y chercha le moindre indice pouvant remettre en doute la véracité de ses paroles. Mais dans ces yeux fixes, nulle trace de cet éclat pervers qu'elle redoutait tant, de cette lueur sauvage indiquant qu'il cachait en réalité des motivations tout autres, de la convoitise et autres désirs libidineux. Au contraire, elle y voyait de l'inquiétude, de la tristesse, de la détresse même à l'évocation de sa fille.

Il n'en fallut donc pas plus à la jeune femme pour baisser son arme, replacer la sécurité et la ranger à nouveau dans son holster. Les yeux ne mentaient jamais disait-on, et même si elle n'était pas prête à abandonner toute méfiance pour autant, elle avait appris se fier à ce que lui disait son instinct à ce sujet. Dans un monde comme celui-ci où les ennemis de toutes sortes étaient nombreux, les rares alliés qui se présentaient n'en étaient que plus précieux.

« Je ne sais pas si vous êtes courageux ou suicidaire », commença la jeune femme d'une voix neutre, les sourcils légèrement froncés. « Mais si vous voulez que votre fille ait encore un père, vous précipiter ainsi sur des inconnus est sans doute la dernière chose à faire. » Quelle drôle d'idée, c'était certain, mais elle savait aussi que c'était tout à fait compréhensible sous le coup de l'émotion s'il venait de perdre sa fille. La pensée d'une autre enfant perdue dans ces bois lui serra le cœur.

À peine venait-elle de finir sa phrase que des bruits de moteur retentirent accompagnés de cris. Des motos arrivaient visiblement à pleine vitesse de l'autre bout du chemin, dans la direction qu'elle venait de quitter. Ignorant un instant ce qu'elle venait juste de dire sur le fait de se précipiter sur des inconnus, la brunette attrappa sans ménagement le bras du blond et le tira hors du chemin jusque dans les brousailles. Là elle s'applatit ensuite sur le sol, espérant être ainsi invisible depuis le chemin et suffisament cachée par les hautes herbes.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

MessageSujet: Re: (Intrigue n°1) On Stranger Ties   (Intrigue n°1) On Stranger Ties Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

(Intrigue n°1) On Stranger Ties

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
hearts still beating :: What happened and what's going on. :: dead things :: les rps :: rps abandonnés-
Sauter vers: