nom : Beaumarchais comme le dramaturge et son célèbre Figaro : « Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur » ça aurait pu être la devise familiale tant celle-ci s’avérait vrai dans le monde auquel il appartenait. Il ignore s'il a réellement des liens de parenté avec l'écrivain, son arrière grand-mère l'affirmait mais entre fausses allégations pour soigner l'ego et vérité absolue il n'y a qu'un pas. prénom : Arsène consonances françaises et élégance à la parisienne. Arsène, d'Arsène Lupin, le cambrioleur au charme mystérieux, sa mère l'a nommé ainsi en hommage à son père. Elle disait qu'il était un voleur lui aussi, un voleur de cœurs, de rêves et d'âmes, il embarquait les songes et dérobait les joyaux de la vie pour créer des illusions. Arsène il a jamais tout à fait compris ce que tout cela voulait dire, il aimait juste l'idée d'avoir ce lien particulier avec ce géniteur inconnu. Arsène c'est un voleur lui aussi, un voleur de sourires et de rires, il plaque des instants au bout de son crayon et les fige à jamais. Il subtilisait parfois dans les magasins, pas par nécessité mais par envie. Désir silencieux de combler le manque, il prenait ce qu'il voulait quand il le voyait et personne ne l'en a jamais empêché. Arsène il ne connait que les limites de ses propres envies. âge : il est de cette jeunesse fleurissante qui a fané avant même d'avoir éclot, une jeunesse fauchée à l'aube de ses seize ans quand on l'a retiré des bancs de l'école pour aller faire la guerre, la guerre contre les morts et aussi les vivants. L'insouciance a laissé place à la survie, bientôt dix-sept ans et il ignore s'il atteindra un jour la majorité. L'incertitude comme bagage quotidien. date et lieu de naissance : dans la ville lumière un 26 décembre, l’Ode à l'amour sous une nuit enneigée, cadeau de noël et joie d'une nouvelle année à venir. La belle Paris l'a vu naître et grandir. nationalité : Arsène est français et pas qu'un peu, il a l'accent, la démarche, et les coutumes. Il s'habille à la française, embrasse à la française et rêve à la française. Il habitait autrefois la plus belle ville du monde et à présent sa patrie lui manque, plutôt ironique quand il y pense.. en pleine apocalypse lui souffre du mal du pays. origines : il n'a jamais connu que la France dans son ADN et pourtant son père est polonais, un homme de l'est, un nomade sans cesse sur la route, du moins, c'est ce que lui racontait sa mère. situation civile : au choix vous pouvez tout à fait dire qu'il vivait une idylle adolescente avant de partir pour les USA ou en faire un tombeur de ces dames, à vous de voir. ancien métier : avant que tout ne s'effrite Arsène suivait un parcours scolaire exemplaire, il aurait fait sa rentrée en terminale L au lycée Louis-le-Grand cette année, maintenant tout ça n'a plus d'importance. ancien lieu d'habitation : Paris, Arsène vivait en plein cœur de la capitale dans le IVème arrondissement. C'est à l'Hôtel particulier Coulanges, situé place des Vosges, qu'il a toujours résidé avec le reste de sa famille, propriété des Beaumarchais depuis de longues générations. A présent il est bien loin du cocon doré dans lequel on l'a toujours préservé.  campement actuel : il a été séparé de sa mère très récemment et s'est retrouvé seul à l'extérieur. groupe : rock in the road. crédits : pando.   

(001), Arsène c'est un enfant spécial, issu d'un phénomène nommé "superfétation" qui signifie que sa mère était déjà enceinte lorsqu'il a été conçu. Deux semaines à peine séparaient les deux fécondations, et Lune a donc donné naissance simultanément à deux bébés, non jumeaux. Lui, et sa sœur. Tout ça bien sûr il l'ignorait, il ne l'a appris que par accident lorsqu'il avait huit ans en découvrant une photo pré-natale de sa mère planquée dans son placard.  (002), on lui a tout expliqué lorsqu'il a été en âge de comprendre, mais il a grandi en sachant qu'il avait une sœur quelque part, et un père. Sa mère elle lui a raconté des tas d'histoires sur eux, elle conservait un mystère tout en laissant échapper quelques brides, elle lui disait qu'ils étaient des nomades, des courants d'airs, qu'un jour ils reviendraient les chercher. Alors Arsène il a rêvé, attendu.. leur retour, il a préparé mille surprises et écrit mille récits pour préparer leur arrivée, il s'est perdu dans les songes d'une famille réunie et puis.. Il a abandonné. Un jour. Il est devenu adulte. Il a décidé qu'il fallait arrêter de croire à ce neverland inatteignable. Ils étaient là-bas, et eux ici. Deux par deux, des paires à jamais séparées. (003), Arsène il fait partie de cette jeunesse dorée parisienne, cette classe privilégiée, cette haute bourgeoisie qui représente un monde à part. Il observait le monde à travers une vitrine sans jamais se mêler, enveloppé de cette sécurité mensongère, une sphère sociale qui n'existe plus désormais.  Il n'était pas prêt pour la fin de ce confort, le début de la survie, une ère sauvage qui l'a dépouillé de son arrogance naturelle et de ses illusions.(004), lorsque la vie a commencé à s'effriter et devenir ce cauchemar quotidien Arsène et sa mère étaient en voyage aux USA, cherchant à retrouver la trace de son père et sa sœur,  ils n'ont hélas pas eu le temps de les retrouver et aujourd'hui cet espoir se voit encore réduit, le jeune homme ne se leurre pas et se doute que jamais plus il n'aura l'occasion de faire leur connaissance. C'est les perdre de nouveau, encore un peu. Une douleur qui marque à vif. (005), il y a deux semaines environ il a perdu sa mère, une horde est passée non loin de leur campement et c'est en voulant le protéger qu'elle a attiré un groupe de rôdeurs vers elle. Lui promettant de revenir le chercher, lui ordonnant de l'attendre et de rester caché. Il est resté caché. Des jours. Le silence a creusé son inquiétude, les heures désintégrant ses dernières lueurs d'espoir. La foi s'étiole dans son âme, mais Arsène n'a pas l'esprit à  renoncer. Alors il la cherche sa mère, cette mère unique rempart contre un désespoir trop facile à atteindre. Il cherche sa mère pour oublier qu'il ne reste plus que lui. (006), il y a quelques jours il a fait une heureuse rencontre, celle d'un groupe de survivants, un groupe auquel il ne fait pas totalement confiance mais quel choix a-t-il encore? Il est suffisamment futé pour savoir qu'il ne s'en sortira pas seul, tant qu'il n'a pas retrouvé sa mère il ne peut se permettre d'errer plus longtemps livré à lui-même. (007), Arsène c'est un fantasque, un rêveur, un artiste, il dessine.. il peint, il grave, c'est encore tout ce qu'il lui reste pour ne pas sombrer, se raccrocher à ce talent qui lui sert à s'évader, à se souvenir, à continuer de respirer malgré la peur qui envahit ses poumons et fait trembler sa voix. Il laisse des messages pour sa mère partout où il passe, des traces de lui sur l'écorce d'un arbre ou une route goudronnée. Il a fait de cette nature hostile une toile géante ou s'épanouissent les couleurs de son imagination. (008), et de l'imagination il en a à revendre, si son ancienne vie lui a appris l'égocentrisme et la manie de dépenser sans compter elle l'a aussi confronté à la solitude. C'était se conformer aux exigences d'une vie formatée par son patrimoine familial.  Si Sia rêvait de stabilité et d'une vie normale, lui c'était le contraire, il voulait de l'aventure, du renouveau, de la liberté.  (009), dans ce nouveau monde il se retrouve démuni, il n'a rien d'un combattant, sa bravoure est intacte mais sa frêle carrure d'adolescent ne joue pas en sa faveur, ce sentiment d'impuissance le ronge, parfois il en vient à haïr ce père qu'il ne connait pas mais qui aurait dû être là pour les protéger. Et il se haït avec d'être si jeune, trop jeune pour secourir qui que ce soit. Même lui.